Les nouveaux Simpsons pour les petits (et les grands)
Après le merveilleux Adventure Time et le génial Regular Show, la nouvelle génération Cartoon Network nous pond une nouvelle perle. Si le tout premier contact avec l'univers peut sembler (au moins) aussi enfantin que Adventure Time, plus rond, plus tourné vers les kids, on est vite happés par l'avalanche de gags et la fraicheur de ce dessin-anime.
Idéal pour les petits, Gumball a bien évidemment un second niveau de lecture adulte (encore une fois, Cartoon Network), avec des gags très référencés et des situations qui feront surtout rire les grands. Grâce à la permissivité qu'offre un tel dessin-animé, les créateurs se font plaisir sur les situations totalement loufoques et situations absurdent, et ils se lâchent sur le character-design. Les personnages sont tous plus farfelus les uns que les autres, un melting-pot de chats, lapins, poissons, cactus, robot, bouche humaine à l'envers, nuage psychologue hippie et autre T-REX, le tout superbement animé dans un mélange de 2D, 3D et plans réels géré à la perfection.
On ne peut s'empêcher de penser aux Simpsons quand on regarde ce dessin-animé. On en retrouve tous les ingrédients, dans l'humour mais surtout dans les personnages: Gumball en Bart Simpson se retrouve dans des situations absurdes avec son frère Darwin qui sert ici de Milhouse, Anaïs la petite soeur géniale et sérieuse en avatar de Lisa; l'instit Miss Simian qui entretien avec le Principal Brown une liaison similaire à celle de Mrs Krapabelle et Seymour Skinner; il y a même Otto Bus incarné ici en Rocky Robinson, le concierge et son éternel t-shirt AB/CD. Mais là où les créateurs ont vraiment prouvé leur amour à la série de Matt Groening, c'est en la personne de Richard "Mister Dad" Watterson, le Homer Simpson (en version Lapin Crétin (le dessin-animé, pas le jeu)) de la nouvelle génération d'enfants. Gros, chauve, débile, fénéant, glouton, marié à une Nicole encore plus bleue que Marge... La seule différence est que Richard ne travaille pas, ce qui lui laisse encore plus de temps pour exercer ses talents. Il n'a pas les vices de l'original (public oblige), mais sa bêtise est encore supérieure.
Les gamins d'aujourd'hui qui ne seront jamais fans comme nous des Simpsons - une série qui vieillit, perd en charme avec l'avancée technique et dont les premières saisons parlent d'une époque trop lointaine pour eux - auront eu un digne successeur à Homer, nous pouvons être en paix pour leur avenir...