J'ai été agréablement surprise par cette adaptation d'un manga que j'ai suivi assidument pendant des années et dont je suis en train de terminer la lecture.
Le studio Deen fait un très beau travail d'adaptation visuel aussi bien dans le chara-design quand dans les décors et l'ambiance.
C'est d'autant plus réussi que le style de Fumi Yoshinaga, très reconnaissable, peut être confusant à la lecture tant les personnage se ressemblent. Mais avec la couleur et le mouvement, quelques adaptations, et la voix surtout, les personnages deviennent plus aisément reconnaissables.
Le casting vocal est d'ailleurs absolument impeccable et chaque seiyuu rend justice à son personnage.
C'est très personnel mais c'est comme ça que je les entendais dans ma tête.
Dans le Japon médiéval, un virus est apparu. Un virus que ne tue que les garçons.
Au moment où commence l'histoire, la société s'est totalement inversée. Les femmes occupent les positions de pouvoir et décisionnelle et les hommes sont des objets fragiles précieux ou vendables. En effet, cette pénurie de mâle rend la procréation difficile et le mariage quasiment hors de portée pour toute femme n'ayant pas de très gros moyens.
Au sommet de la pyramide, le shogun est une jeune femme également et pour s'assurer de ne pas manquer de partenaires, elle a un harem, tous logés dans le Pavillon des Hommes (Ooku).
Le héros de la première histoire, Mizuno, est un jeune homme séduisant qui ne fait pas payer les femmes pour ses services et la possibilité d'avoir un enfant. Contrairement à d'autres qui se vendent ou sont vendus par leur propre famille. Sans compter les prostitués du Quartier Rouge.
Mizuno entre au pavillon à l'arrivée d'un nouveau shogun qui le choisi comme premier amant. De part les règles du Pavillon établies il y a fort longtemps, le premier amant du Shogun doit être tué au lendemain de leur nuit d'amour.
Pourquoi? Le nouveau Shogun, une jeune femme avec la tête sur les épaules décide de remonter à la source et de découvrir la vérité sur le pavillon des hommes.
A partir de là, on assiste au moment clé de l'épidémie et à l'avènement du premier shogun féminin.
C'est époustouflant.
Cette histoire est époustouflante.
L'adaptation en est parfaite et elle rend bien tout le drame et la tragédie qui se jouent, distillant sans en faire trop les graines des siècles suivants. Le système politique est très intéressant et cette inversion des genres donne à penser. Car au final, rien ne change. Le pouvoir change de main par la force des choses mais l'humain ne changeant pas les jeux de pouvoir sont les mêmes.
C'est adaptation animée fait totalement honneur à l'œuvre de Yoshinaga et c'est une bonne chose qu'on adapte aussi un manga josei avec de jolis moyens pour unefois. Il n'y a pas de combats et de supers pouvoirs et les histoires d'amours sont réalistes et dures plutôt que romantiques.
Je le conseille très très vivement.
J'espère sincèrement que la série aura une seconde saison car l'histoire ne fait que commencer.