Que l'on aime le genre une balle dans la tête toute les dix secondes ou le déteste, Disney est en train de prendre une longueur d'avance sur la qualité des séries proposées ( et pas que) Coréennes. Le catalogue s'étoffe (Moving, a shop for Killers, Faites vos jeux, oncle Sumsik etc). Malgré quelques réussites indéniables, Pachenko sur Apple TV, Le jeu de la mort sur Amazon Prime, Netfix ne parvient plus à surprendre. Les dernières séries sont plutot fades et consensuelles. Les scénarios sont déjà vu et revus. Des acteurs se perdent entre réminiscence lycéenne, premier amour et contingences matérielles réservées aux ultra riches. Inintéressant. A l'exception d'une famille atypique (dernier gros coup de coeur perso), Hellbound et les séries sur le chamanisme coréen (Revenant, the Priest, the Cursed), le temps est loin des Signal, Misaeng, Vagabond, Kingdom, Extraordinary attorney Woo, Squid Game, the Glory etc. Ce temps où la Corée du Sud à l'ère Joseon, ou à l'air hyper moderne ancré aux traditions ancestrales, surprenait. Une programmation et un choix de scénarios à revoir du coté de Los Gatos.
Payer des stars de Kpop, ou des acteurs/mannequins c'est bien, faire du placement de produit c'est sans doute acceptable pour rentabiliser mais au pays du matin frais les scénaristes d'exception ne manquent pas : Kim Eun-hee, les Hong Sisters, Yeon Sang-Ho et bien d'autres. Il va falloir dorénavant penser à allonger les dollars sur les faiseurs d'histoires.
On pourra reprocher à the Tyrant d'être un mélange de La Créature de Kyŏngsŏng , my sister, my name, de n'avoir aucune empathie pour le jeu d'acteur, (le mot obsolescence programmée est ici parfaitement mis en valeur), de verser des tonnes d'hémoglobine, de casser et de ne rien réparer, d'être brutal et amoral, mais tout est juste, haletant, et la frustration de devoir attendre une semaine après le quatrième épisode, grande.
Par ailleurs, Cha Seung-won s'inscrit progressivement dans cette tradition des grands acteurs coréens pour notre plus grand plaisir.