Les 4400 version 2021, c’est un peu comme retrouver un vieux jouet d’enfance et réaliser qu’il est cassé, mal peint, et qu’il n’a jamais vraiment été fun. Reboot de la série culte des années 2000, cette version tente de moderniser l’intrigue en y injectant des thèmes sociaux importants… mais finit par perdre tout ce qui faisait l’attrait de l’original.
L’histoire reprend le concept de base : 4400 personnes disparues réapparaissent soudainement, sans avoir vieilli, et dotées de pouvoirs mystérieux. Le potentiel est là, mais l’exécution donne l’impression qu’on regarde un devoir de groupe où personne n’a vraiment fait ses recherches. Les pouvoirs ? Ils arrivent comme un bonus mal emballé, et les intrigues individuelles peinent à captiver.
Le casting fait ce qu’il peut, mais les personnages sont aussi plats que les dialogues. Chaque protagoniste semble coincé dans un stéréotype, oscillant entre le surjeu et l’absence totale d’émotion. On aurait pu espérer que la série plonge dans des arcs narratifs puissants autour du choc culturel ou des conflits temporels, mais non : on se retrouve avec des scènes qui se perdent dans une soupe tiède de bons sentiments mal cuits.
Visuellement, Les 4400 ne brille pas non plus. Les décors et les effets spéciaux font à peine le strict minimum, et la réalisation manque cruellement d’originalité. C’est un peu comme si la série avait récupéré les fonds de tiroirs d’autres productions de la chaîne. Même les moments censés être tendus ou mystérieux tombent à plat, faute d’une ambiance convaincante.
Le plus gros problème ? Le rythme. Les épisodes traînent en longueur, les dialogues s’étirent, et l’intrigue principale avance à la vitesse d’un escargot fatigué. Le mystère, qui devrait être le moteur de la série, est noyé sous une montagne de sous-intrigues maladroites et de monologues sans fin.
En résumé : Ce reboot des 4400 rate sa mission de rendre hommage à l’original ou d’apporter quelque chose de neuf. Une série qui voulait surfer sur le mystère et les thématiques sociales, mais qui finit par couler dans sa propre banalité. À éviter, sauf si tu veux faire une expérience scientifique sur ta capacité à ne pas décrocher.