Je n'arrive pas à me lasser des narrations de Henri Guillemin.
Son épopée de "Napoléon" est à voir et à revoir ! ; ou devrais je dire entendre, car cet historien, à la manière d'un Alain Decaux nous raconte l'histoire. Aussi austère que passionnant.
J'aime son parti pris humaniste, et son absence de compromis. Il nous explique la grande et parfois aussi la petite histoire puis toujours de manière extrêmement argumenté nous démontre son point de vue : Il m'a ouvert les yeux sur Napoléon ou Robespierre par exemple.
Il est assez impressionnant : toujours le regard fixe , et une âme de l'histoire, il est tour à tour professeur et acteur , vivant véritablement son discours. Pratiquement jamais sans lire un texte , avec disposé autours de lui quelques rares petites notes...
Enfin, voir et apprendre l'histoire de France avec Henri Guillemin, ce n'est surtout ni rébarbatif ni une autre façon d'apprendre ou de ré-apprendre l'histoire : C'est surtout aussi un véritable éclairssicement sur les orientations de notre société, et surtout une mise en perspective sur les grands débats d'aujourd'hui : je prends pour exemple son passage sur la création de la monnaie papier et la mise en place de la banque de France et aussi des premières spéculations financières...
Ou bien encore le véritable enjeu de la bataille d'Alésia : La victoire du vieu César sur jeune et sage Vercingetorix. La victoire de la rigueur, de l'administration sur la fougue et la poésie celtique...
Rien à redire on frôle la perfection !
J'ai mis 10 car on ne peut pas mettre d'autre note !
PS/ : Je conseille aussi d'aller faire un tour sur le net pour y voir les quelques rares interviews qu'à accordé Henri Guillemin. On y découvre son humanité et sa simplicité dans son intimité.
Un grand homme.
" Derrière tous mes livres et tous mes exposés, il y a une préoccupation métaphysique qui est évidente. Je n'ai pas cessé de croire, et je croirai de plus en plus - maintenant que je suis vieux - qu'aucune modification structurelle de la Cité n'est suffisante. Cette modification est indispensable; mais on aura beau établir une Cité humaine où l'exploitation sera sinon effacée du moins considérablement diminuée, on aura beau établir un régime fiscal plus juste, on aura beau resserrer la hiérarchie des salaires, on n'obtiendra rien s'il n'y a pas une modification profonde du regard jeté par les hommes sur le monde et sur la vie. Le malheur restera au fond de l'individu humain si cet individu n'a pas une vue du monde qui lui permette de dépasser le désespoir. "
( Henri Guillemin )