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Les Irréguliers de Baker Street, c’est un peu comme si quelqu’un avait voulu mélanger Sherlock Holmes avec Stranger Things, mais avait oublié que la recette demande des personnages charismatiques, une intrigue cohérente, et un mystère captivant. Ce spin-off de l’univers holmésien se concentre sur un groupe d’ados débrouillards et cabossés, qui se retrouvent à enquêter sur des phénomènes surnaturels pour le compte du célèbre détective… qui, ici, semble plus paumé que génial.


Dès le départ, la série annonce ses couleurs : sombre, un brin gothique, et résolument axée sur le fantastique. Exit les enquêtes classiques et les déductions brillantes ; ici, les ados affrontent des monstres, des rituels occultes, et des événements surnaturels dignes d’un manuel de magie de seconde zone. Le problème ? Ce virage fantastique aurait pu fonctionner, mais il manque cruellement de finesse et de profondeur.


Les personnages principaux, bien que sympathiques, peinent à se démarquer. Bea, la leader du groupe, tente d’être forte et déterminée, mais son écriture manque de nuance. Jessie, avec ses visions et son lien spécial avec le surnaturel, aurait pu être fascinante, mais finit par être reléguée au rôle d’outil de l’intrigue. Les autres membres du groupe oscillent entre clichés et arcs narratifs à moitié développés. Quant à Sherlock et Watson, leurs apparitions sont plus frustrantes qu’éclairantes, surtout pour les fans du détective original.


Visuellement, la série essaie de créer une ambiance sombre et victorienne, avec des ruelles crasseuses et des décors inquiétants. Mais cette esthétique est souvent gâchée par des effets spéciaux inégaux et des séquences d’action qui manquent de dynamisme. Le surnaturel, censé être le cœur de l’histoire, ressemble souvent à un patchwork d’idées recyclées.


Côté intrigue, chaque épisode propose une nouvelle énigme, mais le fil rouge de la série (une mystérieuse faille surnaturelle) avance à un rythme aussi chaotique que les aventures des Irréguliers. Le suspense est là par moments, mais il est vite noyé sous des dialogues parfois maladroits et des twists prévisibles.


En résumé : Les Irréguliers de Baker Street avait une idée audacieuse, mais son exécution manque de mordant et de direction. Une série qui essaie de se démarquer par son mélange de genres, mais finit par ressembler à un patchwork bancal. À voir pour son ambiance et sa tentative de réinvention… mais ne t’attends pas à un chef-d’œuvre holmésien.

CinephageAiguise
6

Créée

il y a 6 jours

Critique lue 1 fois

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