On ne peut pas test cette excitation quasi systématique devant ces improbables séries qui se sont succédé dans les années 50 (l'homme invisible ça vous dit quelque chose ?) puis les décennies suivantes (Mission Impossible, Le Prisonnier, Columbo, puis, beaucoup plus tard l'A-Team).
Une certaine ambition débordant d'envie de faire quelque chose d'innovant, en utilisant de bons vieux effets spéciaux révolutionnaires pour l'époque, le goût du risque, quoi.
Présentement, ça aurait pu être une bête série sur l'ouest (encore que Au Nom De La Loi avec MacQueen...) mais nos amis préfèrent partir un peu plus loin et profiter au maximum des progrès technologiques (pour l'époque) pour faire un peu plus.
Alors il y a des gadgets (également utilisés pour les super vilains), des armes cachées dans des talons de bottes, des machineries électriques, à vapeur, des marionnettes géantes, des jouets tueurs, des bidules mécaniques, des drogues étranges, n'en jetez plus...
L'imagination est au pouvoir et cela fait très plaisir, l'identité (les fameux panneaux marquant chaque fin de chapitre en reprenant le générique dessiné du début) est très forte.
Paradoxalement, si Robert Conrad (et Ross Martin dans une moindre mesure) portent sans trop d'effort la série, elle reste quand même très académique dans la forme, même si ce n'est pas ce qui en fait son intérêt. On sent par ailleurs chez les scénaristes une certaine difficulté à terminer les épisodes - pour certains, la fin est complètement expédiées comme si ils ne savaient pas comment faire pour "bien" terminer l'épisode.
On reste également dans le délirium "espionnage" si cher à James Bond où les méchants, au lieu de lui caler une balle entre les deux yeux quand ils le tiennent entre leurs mains, se sentent obligés de lui expliquer leur plan avant d'inventer un piège aberrant pour le tuer, piège duquel on imagine bien qu'il s'en tirera - et ce grâce à un gadget improbable littéralement sorti du dessous de sa ceinture.
Allez quoi, c'est amusant de le voir se refaire avoir par la jolie demoiselle de service, et comme je suis d'humeur badine cette série mérite bien un petit point de plus que ce qu'elle vaut réellement à mes yeux (ce point étant déjà pris en compte dans la note).