La fin des maux
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le 1 août 2022
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Près de 10 heures (seulement 10 heures en fait) de podcast pour une plongée passionnante dans les résistances, celles de la Résistance pendant la 2nde guerre mondiale.
Et une plongée, qui met non pas seulement à l’honneur des faits, mais bien qui vient corriger et rappeler que si la résistance est un mot féminin, la version officielle et l’historiographie n’en a souvent retenu que sa déclinaison masculine en ne retenant souvent que « les résistants » et qu’il lui manque donc, à cette Histoire, son pendant : l’histoire et le rôle des résistantes.
Ce qui m’a captivé dans ce podcast, c’est à la fois tout le montage, où dès de début de chaque épisode, en plus du contexte, l’auditrice / l’auditeur sont invités à entendre ces extraits de témoignages audios, comme celui-ci qui donne le ton ; un ton ferme, patriote, convaincu martial, inspirant :
« Moi, je n’aime pas les cambrioleurs et les pillards.
Et il y avait dans mon pays, une bande de cambrioleurs et de pillards : c’était l’armée nazie.
Et puis j’aime encore moins les gens qui aident les cambrioleurs et les pillards, et c’était le gouvernement de Vichy »
Ou alors celui-ci :
« Question : Vous avez posé vous-même les pains de plastique ? »
Réponse d’une voix, fluette, douce, que l’on sent âgée dire avec clarté et efficacité :
« avec les détonateurs, que j’avais fabriqués moi-même parce qu’on en manquaient »
Il est retracé des années 30 à la toute fin de la seconde guerre mondiale, l’évolution, les histoires, les actions de 5 résistantes
Lucie Aubrac, Geneviève de Gaulle, Simone Mathieu, Mila Racine, Renée Davelli
En mettant chacune de leurs histoires individuelles dans les moments clés : apparition et montée des fascismes, tensions, la guerre, l’occupation, les résistances extérieures et intérieures, les camps, l’oubli mais aussi leurs choix et convictions. Les barrières imposées (et qu’elles ont su souvent dépasser) par les sociétés de l’époque : accès aux études, emploi, rôle et place des femmes dans les sphères privée et publique, sport de haut niveau, etc.
La présence d’historiennes et historiens permet d’avoir une photo de la réalité de l’époque et du contexte.
Et elles / ils viennent nous souligner des faits, qui quand entendus m’ont semblé être une évidence.
A mettre donc dans toutes les oreilles 😊
Joli coup de lumière sur l’armée composée par celles que trop souvent encore, nous laissons dans l’ombre.
Créée
le 28 mai 2024
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