Contre les revenants : utilisez Baygon Max, éloigne tous les parasites de Canal+
Je... hein ? Quoi ? Comment cela pourrait-il être "inspiré par Twin Peaks" ou encore du film "Les Revenants" de Robin Camparillo ? Ça n'a rien à voir ! Cette série est probablement la plus grosse merde jamais pondue par la télé française. Pseudo-intellectuelle, se voulant l'équivalent français des excellentes séries US, on en est ici très très loin.
Le scénario est des plus mal écrits, avec une intrigue ras des pâquerettes, très largement prévisible, saupoudrée de faux mystères à la noix pour faire croire que c'est super intelligent et recherché. N'en croyez rien : il suffit de devoir se farcir un seul épisode de cette série pour voir que tout cela n'est que de la poudre aux yeux destinée à cacher le fond navrant et l'incompétence crasse des auteurs de la série. Les personnages n'ont aucune personnalité, aucune profondeur, aucun intérêt, et construits en accumulants les pires clichés de la télévision française (mention spéciale aux flics... entre le capitaine ripoux qui espionne sa femme par caméra et son adjointe lesbienne, sans compter tous les autres rigolos qui font semblant de jouer autour). On devrait montrer ça dans les écoles de cinéma tellement c'est horrible.
On en vient à un point qui fait très mal : les acteurs. Tous sont incompétents et jouent comme des chaussettes, mais à des degrés divers. Déjà largement desservis par leur personnages niais à mourir, ils n'ont hélas pas la jugeotte de remonter la barre, au contraire. À certains moments on se demande d'ailleurs si on n'est pas en train de regarder une vidéo amateur sur youtube filmée par des potes bourrés. Oui c'est à ce point. Ils jouent mal, mais mal, tellement mal qu'on ne peut même pas dire qu'ils jouent. De plus avec leur air pataud et paumé on a vite envie de leur foutre des tartes. Mention spéciale à tous les acteurs à chaque fois que quelque chose de terrible se passe : tout le monde s'en fout royalement.
À ce tableau déjà bien rempli on peux ajouter la musique qui nous emmerde grave avec ses longues nappes bien chiantes à tel point qu'on aimerait bien regarder sans le son. D'ailleurs on ne perdrait rien des dialogues, qui se situent au niveau zéro de l'écriture cinématographique (voir au sous-sol). En effet là aussi les clichés et les répliques nulles s'enchaînent aussi vite que la musique, c'est à dire pas bien vite mais vu le peu de dialogues ça fait déjà beaucoup.
On ne raterait pas grand chose sans l'image non plus. La photographie est correcte au premier abord, bien que le générique essaye d'en mettre plein la vue alors que le reste est vraiment pas du même niveau. Parfois on se demande ce que le cadreur fout quand même (il devait dormir, ça doit être la musique qui lui a fait cet effet). Les effets spéciaux sont risibles et moches. Les erreurs de raccords sont plus qu'une habitude : une spécialité. Parfois des blessures disparaissent et ré-apparaissent d'un plan à l'autre ou d'un épisode à l'autre. Les voilà les revenants : les maquillages reviennent parfois ! Toutefois les réals ont compris quand même comment tenir en éveil le spectateur : il est rare de voir un épisode sans une scène de nu avec moults seins et pénis, privilège de la télévision française. Si la pudibonderie américaine est d'un ridicule (oui oui le fameux drap cousu au dessus de la poitrine), la version française tendant à vouloir foutre des scènes de cul n'importe quand sans aucune raison logique n'est pas beaucoup plus agréable.
Enfin, oser dire que c'est inspiré du film "Les revenants" qui était bien plus juste et réfléchit, c'est un énorme foutage de gueule, tout comme faire référence à Twin Peaks, qui en un seul épisode comporte plus d'intelligence et de génie dans l'écriture que dix saisons des "Revenants".
Au secours, s'il vous plaît, pitié ne revenez plus !