Par où commencer ? Le message qui nous est transmis tout au long de la série ? Les jeux d'acteurs incroyables en particulier celui de Fianso ? Où que la série doit absolument s'arrêter là parce qu'elle est parfaite comme ça ?
Je vais commencer par le plus important: cette série dénonce clairement les discriminations d'une manière magistrale, tu la montres à un raciste il bégaye.
Le personnage de Fianso et la manière dont il le joue à une importance capitale dans la subtilité de ce message. Chaque personnage a une importance, aucun n'est mis de côté.
Les discriminations sont beaucoup trop présentes de nos jours et elles ne devraient même pas exister, on a le droit à une opposition de deux visions dans cette série avec celle de Idder Chaouch qui propose de réunir le peuple, peu importe les origines. Ou alors on a celle de Nazir, qui prétend que la réunion entre pays ne peut pas exister, que la co-habitation entre plusieurs ethnies est une erreur.
Dans le dernier épisode, lors du discours d'intégration du président est également dénoncé une bêtise actuelle, que l'immigration n'est pas un choix mais une obligation pour la vie. "À leur place, que ferait-on ?"
Le but n'est pas de faire un résumé de la série donc parlons du jeu d'acteur de Fianso. Comment il a réussi à sortir de Fianso et rentrer en Nazir est tout bonnement incroyable. C'est une inversion totale de caractère, d'idéologies et même d'apparence physique. On dirait qu'il pense réellement ce qu'il dit, il est plongé dans son rôle, ça en devient presque flippant.
Il faut aussi parler de Krim coincé entre ces deux visions et manipulé par un camp pour être ensuite ramené dans le droit chemin par l'autre camp qui aura essayé de comprendre sa vision un maximum. Il aura eu cette hésitation tout au long de ces 6 épisodes en lui et il a choisi ce qu'il allait faire à la fin de la saison.
J'espère qu'il n'y aura pas d'autre saison car cela gâcherait ce message si bien transmis, la fin est parfaite avec des personnages qui ont eu ce qu'ils méritaient.
"Le fait colonial et ses non-dits qui nous empoisonnent, ces vérités, qui, à force d’être tues, sont devenues mortelles"