Les Soprano par 2goldfish
Bien sûr les Sopranos ça se la pète, entre l'écriture freudienne prétentieuse, les dialogues qui ressemblent à du Beckett, la réalisation qui enfonçait toutes les autres séries à l'époque, etc...
Mais bon, le message des Sopranos, à la fin, c'est juste le B.A BA de l'existentialisme : la vie est dure. Genre toujours; Pendant sept saisons, c'est jamais facile. On pourrait dire "shit happens" aussi.
Quand on y regarde de plus près, Tony Soprano, mis à part le fait que c'est un vieux macho égocentrique et violent, c'est surtout un type qui tente de tenir bon face au mauvais sort. C'est Charlie Brown devenu un petit parrain d'une maffia vachement plus provinciale que celle des films de Scorcese (et je ne parle même pas de Coppola).
Bref, les Sopranos ne disent pas grand chose, et il le répètent inlassablement, déclinaison après déclinaison, pendant sept saisons, alors que les plus malins l'auront compris dès les premiers épisodes. Le secret, qu'ont piqué les créateurs de The Wire, c'est que c'est comme ça qu'on fait les meilleures série.