Quand Showtime lançait The Tudors alors que HBO terminait de diffuser la seconde saison de Rome (excellente série par ailleurs), on pouvait y voir la tentative de récupérer les téléspectateurs friands de ce nouveau genre qu'était la série historique sans concession, collant aux évènements sans les romaniser, sans voiler ni violence ni sexe.
La première saison de The Tudors laissait une impression mitigée. On reviendra pour l'aspect "colle à la réalité historique" pourtant mis en avant par Showtime. Jonathan Rhys Meyer en Henri 8 étale sa bogossitude, et les histoires de fesses du régent laissent peu de place à la politique. Pourtant cette saison n'en est pas pour autant ratée, elle est au contraire nécessaire pour définir parfaitement le caractère du roi, impulsif, sûr de son droit (divin), séducteur, lunatique.
Les autres saisons montrent alors de plus en plus les rouages des stratégies des uns et des autres, et enfin s'enchainent traitrises, guerres, exécutions, etc...
L'ensemble est particulièrement bien joué, la série montant en puissance dramatique et en qualité au fur et à mesure des saisons et des épisodes. L'ultime saison 4 en est le parfait exemple, plus intense que toutes, et aussi plus subtile à l'image du dernier épisode dans lequel Jonathan Rhys Meyer excelle en Henri 8 (oublié son défaut de bogossitude trop marquée), bien aidé par une mise en scène et un scénario impeccable.
Ah, et pour ne rien gacher, décors et costumes sont superbes.