Lessons in Chemistry par Sofian DeRochdi

Personne ne parle de la série Lessons in chemistry. Dans les années 1950, Elizabeth Zott est une scientifique qui ne peut faire carrière et qui finit par animer une émission télé de cuisine. Cette série est très originale, rien que par son synopsis. Oui, c’est une bonne série, qui a la chance d’à la fois divertir, faire réfléchir et émouvoir. Je trouve juste qu’elle est un peu trop étirée.

Cette histoire d’une scientifique qui va devenir la star d’une émission culinaire n’est qu’en fait un point de départ pour quelque chose de bien plus profond, ça reste le fil rouge de la série. Car même si Elizabeth est le centre du récit, beaucoup d’autres personnages vont venir se greffer avec leur propre histoire. C’est une série qui va faire sourire, faire réfléchir, agacer, rendre triste, mais également nous captiver. Une belle petite histoire avec des énervements cruels, rageants mais aussi d’autres plus optimistes. Il y a une vraie ambiance captivante, on s’attache très vite aux personnages, on souffre avec eux, on rit avec eux, ils sont tous assez originaux. Dommage que ce soit légèrement trop long, voir un peu trop remanié, certains événements font plus échos à notre époque qu’aux années 1950.

Cette série dénonce pas mal d’injustices qui peuvent même être transposées à notre époque. La misogynie est un peu la clé ici, la place de la femme à cette époque, le comportement des hommes face à des femmes qui réussissent ou simplement aux femmes en général. Mais aussi le racisme, la condition et la place des afro-américains. Et des thèmes encore plus généraux, la politique, la justice, la société, le monde de la télévision… Tout ceci est vu à la fois du bon côté, avec un oeil plus optimiste et remplis d’espoir, et mais surtout du mauvais côté.

La réalisation est tout à fait grandiose, tout y est parfaitement millimétré, avec cette reconstitution réussie dans les moindres détails. Tout ce qui décors, costumes et BO sont superbement réussis. Le casting est vraiment convaincant, Brie Larson porte très bien la série sur ses épaules.