Et oui, Chunibyo And Other Desillusions souffre du syndrome de la saison de trop, en offrant douze épisodes symptômatiques.
Symptômatiques d'un stéréotype devenu défaut dans les slice of life romcom qu'est la vision idéalisée du couple adolescent jeune, vierge de toutes actes, pure, et timide. Dans Chunibyo saison 2, les événements et évolutions des protagonistes stagnent, quand certains ne sont pas littéralement jetés à la poubelle. Les enjeux d'évolution de Rikka de la première saison avaient su apporter leur lot de dramaturgie et de scènes douces amères... pour être finalement ramenés à la case départ comme si ils n'avaient jamais existés.
Face à notre couple fraîchement formés, il y a un élément perturbateur qui ne se montre qu'aux derniers épisodes pour au final s'offrir une scène de résolution misérable et sortie de nulle part, et une stagnation de leur relation qui ne cesse d'évoluer qu'à petits à-coups. Dans un système pervers d'attente-récompense envers le spectateur, lui faisant miroiter le sacro-saint baiser sur la bouche, cette deuxième saison ne fait donc que confirmer l'état symptômatique que je mentionnais plus haut, et ressemble davantage à une saison bonus qu'à une véritable suite logique aux déboires de nos Chunibyo.