Un mélodrame historique qui tient en haleine jusqu'au dernier épisode

Voici un mélodrame historique chinois particulièrement bien écrit qui nous tient en haleine jusqu'au dernier épisode sans aucun temps mort malgré ses 56 épisodes. Le récit est centré sur l'héroïne, incarnée avec beaucoup de justesse par l'actrice Zhào Lù-Sī, dont on suit l'ascension dans un ancien royaume chinois bouleversé par les complots de cour et les rebellions. Zhào Lù-Sī y joue avec beaucoup de nuances un rôle qui la fait passer du statut de femme enfant rebelle délaissée à celui de personnage clé du royaume tout en nouant une romance crédible mais tourmentée avec le héros. Ce dernier est un général héroïque sombre et ascétique qui poursuit une vengeance implacable contre les meurtriers de sa famille (intrigue secondaire de la série). Il est parfaitement interprété même si le rôle est plus facile à jouer.

Dès le premier épisode on comprend qu'on est dans une série de très très bon niveau : le scénario nous happe, les acteurs sont convaincants, les mouvements de caméra donnent une ampleur digne d'un film à gros budget. Les scénaristes ont fait un très bon boulot car, chose exceptionnelle dans une série aussi longue, ils sont parvenus à maintenir notre intérêt durant 42 heures tout en préservant la vraisemblance de l'histoire.

Parmi les personnages ne manquant pas de profondeur l'empereur, son épouse et sa concubine. La série donne également un aperçu intéressant presque sociologique sur le fonctionnement de la cour et les relations au sein d'une famille aisée. La vraisemblance de ces scènes n’empêche pas cette série de s'adresser au grand public grâce à ses dialogues enlevés, la qualité du jeu des acteurs et les nombreuses touches d'humour qui viennent égayer une histoire parfois tragique.

Par la qualité du jeu de ses acteurs, du scénario , du montage, des décors et de la mise en image, cette série dépasse les meilleures séries historiques sud-coréennes. N'ayant strictement rien à reprocher à cette série que j'ai revu récemment avec toujours autant de plaisir, je remonte la note à 10.