Une sacrée épopée mais un scénario qui perd en profondeur dans la deuxième moitié

L'épopée est énorme et les moyens sont là pour l'illustrer : moyens humains surtout au début et décors naturels/mouvements de caméra. On ne s'ennuie pas un instant notamment parce que la série parvient à nous montrer de manière palpable et très bien illustrée comment la petite histoire (celle d'une petite communauté qui entoure les deux héros) est impactée par la grande histoire (celle de la Corée dans une période particulièrement troublée). Les acteurs sont souvent très bons même s'ils doivent interpréter des personnages souvent passablement manichéens ou pas très cohérent (le personnage principal qui de cynique devient le seul "vrai patriote" et n'arrête pas de prendre des positions le conduisant tout droit au martyr). Bien que cette série soit très agréable à voir elle n'est pas exempte de défauts. Le fait que le héros, qui est dit roué, s'entiche du personnage joué par une actrice principale au physique très moyen (euphémisme) et à la personnalité (personnage) aussi superficielle manque de vraisemblance et la suite de cette romance contrariée reste tout aussi peu crédible (Autant en emporte le vent avait également cette double faiblesse). Assez invraisemblable également le scénario dans la deuxième moitié qui perd progressivement en subtilité en alternant de manière complètement prévisible coup du sort et rétablissement de dernière minute, conséquence sans doute d'une série qui tire à la ligne pour boucler ses 21 épisodes. Manifestement on veut faire pleurer dans les chaumières mais c'est cousu de fil blanc et du coup cela gâche un peu le plaisir.