Déclinaison télévisuelle du déjà moyen "Love, Simon", la première saison de "Love, Victor" était à peu près tout ce qu'on ne voulait plus voir à la télé aujourd'hui : mièvre, daté, vieillot et pas loin d'empiler les clichés, la série passait totalement à côté de son sujet, incapable de la moindre modernité. Le pire étant que, sous couvert de proposer un peu de romance, elle affichait surtout une gallerie de relations toxiques pas charmantes du tout. Seul élément à sauver de ce naufrage : le personnage de Felix, certes prototype du BFF geek calqué sur le Stiles de Teen Wolf mais incarné par un Anthony Turpel qui en faisait quasiment le seul point positif de la première saison.
Autant dire que la suite ne partait pas avec les meilleurs aprioris. Et pourtant, cette seconde saison s'avère meilleure, effaçant la plupart des défauts de sa prédécesseure. En se concentrant sur les conséquences négatives et positives du coming out, la série parvient à traiter sa thématique avec une certaine justesse, évoquant par exemple l'homosexualité dans le milieu sportif. Les personnages sont bien plus travaillés, les couples formés fonctionnent mieux, le couple Benji/Victor est moins mièvre et même Andrew se révèle moins manichéen qu'auparavant.
Dommage que la série retombe dans ses travers en fin de saison, adoptant une structure classique qui consiste à casser le couple formé une fois qu'il est heureux, tout ça créant des dramas un peu trop artificiels.
Mais même si l'ensemble reste toujours assez innofensif, cette seconde saison est bien plus convainquante.