Ce drama souffre d'un problème assez rédhibitoire ; le couple de personnages principaux est parfaitement antipathique !
Dans le cadre d'une guerre farouche que se livrent un "gentil" dieu (sous la forme d'une grand-mère dans un costume de papillon) et un "méchant" dieu (sous la forme d'un démon noir cornu affublé de deux ou trois paires d'yeux rouges), nos deux protagonistes ont le destin de leur nation entre leurs mains, excusez du peu. Mais ils n'en ont à peu près rien à faire car ils sont totalement autocentrés sur leurs états d'âmes.
Elle, une "peintre divine" chargée de sceller dans un portrait royal le méchant dieu pour empêcher qu'il ne sème la désolation dans le pays, tergiverse sans arrêt entre sa dévotion filiale envers un père atteint d'Alzheimer, son amour pour le bel astrologue aveugle de la cour, la peur de perdre la boule comme son père et son devoir vis à vis de son pays.
Lui, l'astrologue royal aux yeux roses, qui abrite dans son corps le méchant dieu qui cherche à sortir, est obnubilé par une vengeance contre les membres de la famille royale sans se préoccuper des conséquences sur le peuple et ne supporte pas qu'un grand prince du cru fasse du gringue à "sa meuf".
Bref, l'avenir du monde repose sur un couple d'égoïstes, pusillanimes et inconséquents. Alors, traité au second degré sous l'angle de la parodie, ça aurait pu être très rigolo. Mais malheureusement, ce drama est très premier degré, avec tous les travers de la romance caricaturale des Coréens et des Chinois ; délayage à l'extrême, flash-backs incessants...
Le comble du cynisme étant la fin où alors que le pays est sur le point d'être déchiré par la lutte fratricide des princes héritiers, on nous montre le couple enfin réuni vivant tranquillement son idylle (et ils eurent beaucoup d'enfants...) dans un endroit isolé à l'écart du monde.