Mad Men, c'est un peu comme un gros gâteau américain à la crème : il nous éblouit par son visuel, on commence par le dévorer avec enthousiasme, bouchée après bouchée. Puis on se lasse, incapable de terminer les dernières cuillerées - écœuré.
La série charme par son esthétisme 60's, ses nombreuses problématiques (la recherche du bonheur, le féminisme, le sexisme, la consommation...) et ses personnages dont on suit l'évolution au fil des épisodes et des saisons.
Il s'agit, indéniablement, d'une série de qualité qui a réussi à m'intéresser et à me tenir en haleine. Don Draper endosse bien le rôle du protagoniste insaisissable en quête constante du bonheur. Peggy et Joan constituent également des portraits de personnages féminins riches et intéressants. On suit le petit train-train de l'agence de publicité dont le quotidien et les enjeux fascinent : chaque campagne de publicité implique une stratégie et des enjeux qui parviennent à captiver le spectateur. Le cocktail fonctionne étonnamment bien, car dans Mad Men, oubliez les cliffhanger, le suspense sans finesse ou les sensations fortes avec lesquels les séries et films actuels nous biberonnent. C'est rafraîchissant... mais malheureusement, cela ne dure qu'un temps.
Les épisodes, les saisons et la série s'étirent en longueur, sans aucun rythme, donnant l'amère sensation de perdre son temps... On persévère tant bien que mal en enchaînant les épisodes (5 saisons pour ma part) mais les heures défilent et les événements que connaissent les personnages restent mineurs, voire sans intérêt ! Quel ennui, quel dommage...
Finalement, comme Don Draper en ménage, je lâche l'affaire et vais voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte...