On peut dire que la série prend son temps, rien de plus logique pour un show qui se veut réaliste au possible dans son approche psychologique des personnages, notamment féminins (comme dans son approche historique du contexte, d'ailleurs) : parce que, dans une vie, il n'y a pas d'explosion tous les jours, on ne se réveille pas tous les matins pour fêter un événement, il y a parfois des passages à vide où l'on fait des choses simples, de manière simple, sans s'imaginer la profondeur du geste, et pourtant, c'est aussi dans des moments comme ceux-là que l'on grandit - qu'ils soient révélateurs de sentiments enfouis ou la simple, mais logique, transition vers quelque chose de plus important.
Et c'est ce que réussit Mad Men, la plupart du temps, avec habileté, admirablement, sans que l'on ne s'ennuie une minute ; et c'est probablement pour cela que la série reçoit tant de prix et récompenses, car peu de dramas sont érits avec autant de finesse, de recul et de justesse, comme l'est la série d'AMC, une grande histoire brodée de bon fils - bien qu'il y ait aussi de quoi la qualifier de surestimée, traînant parfois la patte (notamment à chaque début de saison - ou presque) et usant de ficelles pas toujours subtiles.
Pour peu que vous ayez le courage ou la curiosité d'aller jusqu'à l'épisode 6 (voir 9, voir 11, voir 12) de la première saison, je pense que le show aura dévoilé assez de ses atouts pour vous séduire ; ça vaut le coup d'aller au-delà de la première (mauvaise) impression.
Ne jamais dire jamais : vous tomberez sous le charme de la Sterling Cooper.
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