Sans avoir l’air d’y toucher, Mad (pour Madison Street, avenue concentrant les agences de pub de New York) Men aborde tous les thèmes sociétaux qui ont traversé les années 1960: le triomphe de la publicité, l’activisme anti-guerre du Viet Nam, la libération (toute relative) de la femme.
Don Draper, publicitaire surdoué et tombeur compulsif, cache de lourds secrets. Il se noie progressivement dans l’alcool alors que son ancienne assistante Peggy Olson se bat pour briser le plafond de verre et que la pulpeuse secrétaire Joan Harris tente désespérément d’échapper à son statut de bimbo.
Le modèle américain des années 1950 est balayé par les sixties rugissantes et le mâle yankee triomphant chute de son piédestal, image parfaitement illustrée par un générique éblouissant .
Arme fatale du capitalisme, l’agence de pub en est également la victime, au rythme des changements d’actionnaires.
Servi par une distribution étincelante (Jon Hamm, Elisabeth Moss, Christina Hendricks, January Jones pour ne citer qu’eux), Mad Men est plus qu’une simple série : un document sociologique.