Il fallait oser.
Raconter Dylan, de ses débuts folkeux au passage à l’électrique, n’était pas un défi, c’était l’Everest. James Mangold (qui avait déjà commis le très touchant « Le Mans ´66 ») a planté le drapeau tout en haut !
Il faut dire qu’il a bénéficié de la performance hallucinante de ses acteurs principaux : Thimothée Chalamet qui parle, chante et joue comme son génial mais agaçant modèle, Monica Barbaro qui chante aussi bien (mieux?) que Joan Baez, Edward Northon qui campe un Pete Seeger si attachant qu’on a envie de courir apprendre le banjo et Elle Fanning qui incarne la jeune fille que tout le monde connaissait sans savoir son nom: celle qui figure sur la pochette de l’Album « Freewheeling » (Suze Rotolo, Sylvie Russo dans le film).
Les seconds rôles sont épatants, aussi.
On pourra regretter que les raisons de l'évolution musicale du barde américain (notamment sa rencontre avec les Beatles en 1964 - qui eux aussi ont effectué un virage artistique majeur ensuite) ne sont pas plus analysées, mais ne chipotons pas.
Si ce film ne rafle pas les oscars je me retire dans un monastère bouddhiste au Népal.