"The Kingdom of Cliché...". So what ?
Magi, c'est un peu l'archétype du "Shonen" actuel (et le premier qui me sort que l'appellation est réservée aux oeuvres papiers je le zut) : Un trio de nakama, une brochette d'antagonistes pseudo-charismatiques, du flashback à tour de bras pour tenter de donner de l'intérêt aux personnages laissés-pour-compte et des ellipses narratives stylisées.
Sous ses airs de plaisir coupable et de patchwork négligé des Mille et Une Nuits (dont bon nombre des personnages tirent leur inspiration avec une fidélité somme toute relative, voire tout à fait aléatoire en dehors du nom) se cache pourtant une série plutôt correcte. On a droit à un scénario un peu bateau mais à un univers suffisamment riche et original pour que le tout ne s'essouffle pas prématurément a priori. Encore que le rush de la fin de cette seconde saison nous en balance plein la tronche en un intervalle de temps plutôt réduit. Nécessaire au respect de la clôture de l'arc du manga j'ai cru comprendre. Toutefois, la progression reste globalement très appréciable. Le rythme est soutenu. L'intérêt est renouvelé à mesure que de nouveaux protagonistes, factions ainsi que leurs rôles et aspirations sont introduits dans l'histoire. Un bon point est d'ailleurs que les différentes nations (Reim, Kou Empire, Sindria...) se démarquent bien et présentent leurs intérêts propres. Les temps "morts" lorsqu'il y en a sont l'occasion de développer des choses sympathiques (je pense entre autre au personnage de Titus Alexius). Tout n’est pas rose pour autant. On tiquera notamment sur l’inégalité de l’animation des différents épisodes. On passe tantôt de très bon à très discutable (les stagiaires du moment se font les griffes ou… ?). Au final dans son ensemble cette seconde saison est plutôt bien gérée et surclasse aisément la précédente. La série prend une autre dimension et le tournant majeur pour l’intrigue qu’elle représente fait que c’est avec impatience que j’attends sa suite. Un nouvel arc qui je l’espère, saura de nouveau captiver, sans tomber dans l’excès et la surenchère liés à la popularité croissante qu’apporte cette adaptation à la saga.