Magical Girl Lyrical Nanoha StrikerS par Ninesisters
Cette fois, nous allons suivre une armée constituée essentiellement de mages, chargée de faire respecter la loi et l'ordre dans un monde où la magie est omniprésente, et contrôlée par un ensemble de lois, dont certaines m'ont un peu énervé. Surtout celle obligeant Nanoha et Fate (entre autres) à utiliser des limiteurs de pouvoirs, là où le principe de séries précédentes était de voir nos héroïnes gagner toujours plus de puissance pour écraser leurs adversaires. La liberté infinie que leur procurait la magie se retrouve confineé par des règles auxquelles elles doivent se plier.
Malgré le changement de contexte et d'âge des personnages principaux, StrikerS conservent évidemment un fort lien avec les animes passés, puisque la quasi totalité des protagonistes classiques apparaissent ici, exception faite de ceux qui ne disposaient pas de pouvoirs magiques, c'est-à-dire les parents et les amies de Nanoha. Certes, d'autres se font discrets – Yuuno et Arf, par exemple -, mais Nanoha, Fate, Hayate et ses Chevaliers, Chrono, tous ont un rôle à jouer dans leurs nouvelles attributions. Et cela n'empêche pas l'arrivée de nombreux petits nouveaux, au premier rang desquels les 4 subordonnés de Nanoha et Fate, Vivio, et un paquet de méchants. J'ai trouvé ces personnages un cran moins intéressant et attachant que ceux apparus dans A »s – Vita et Signum ont quand même la classe -, même si j'ai énormément apprécié le style « poings et rollers » de Subaru et Ginga.
La série peut être découpée en plusieurs parties.
Tout d'abord, nous suivrons ce qu'il serait convenu d'appeler la formation de la Section 6, et plus exactement l'entraînement des subordonnés. Parfois, ils vont devoir affronter des gadgets, des drones de combat chargés de retrouver les reliques pour une raison alors inconnue, mais c'est leur quotidien et leur entraînement qui va être mis en avant. Cela va le temps de quelques épisodes, j'ai trouvé cela un peu lassant à la longue.
Ensuite, nous avons les événements autour de Vivio, la petite fille qui va permettre de faire passer Fate et Nanoha dans un trip yuri légèrement tendancieux. Cela passe, même si ce sont surtout les mystères qui l'entourent qui m'intéressent.
Enfin, nous comprenons qui sont les méchants, ce qu'ils font, et cela se termine en grosse bagarre où Nanoha, égale à elle-même, résout les problèmes à gros coups de rayon de la mort.
Le scénario réserve bien quelques surprises, mais n'est pas exempt de défauts et de légères incohérences. Un exemple parmi tant d'autres : alors que la magie à cartouches était censé être extrêmement rares, presque tous les personnages de StrikerS l'utilisent. Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, j'ajouterai juste que le scénario possède suffisamment de qualité pour arriver à tenir jusqu'au bout, mais malheureusement souffre de quelques longueurs au début et au milieu de la série, seule la fin étant véritablement prenante.
Pour ce qui est de la partie technique, elle est comme les pouvoirs des magiciens : limitée. Animation médiocre, peu de thèmes entrainants, un chara design auquel je n'adhère toujours que très moyennement. Bref, rien de bien exceptionnel.
StrikerS s'avère beaucoup plus anecdotique que ses prédécesseurs. Plus long, il ne dispose pas du scénario nécessaire pour entrer le spectateur tout au long de ses 20 épisodes, surtout que le budget ne semble pas suivre. Si vous avez regardé et apprécié les animes plus anciens de la franchise, il serait dommage de ne pas au moins tenter le coup, mais si vous n'accrochez pas, cela n'aura rien d'étonnant.
Moi-même, il m'aura fallu du temps pour en venir à bout, même si j'ai trouvé la fin rythmée et parfois passionnante.