En prenant le même titre, en utilisant la bible de la série initiale, Magnum a quand même l’intention d’utiliser la fibre nostalgique du spectateur ayant suivi les enquêtes du privé le plus cool des années 80. Il y a quand même deux nouveautés majeures: que le personnage de Higgins soit une femme et que la high-tech ( portables, ordinateurs, logiciels de traçage...) se déploie pour résoudre les enquêtes. Ce Magnum 2.0, contrairement au format l’ayant précédée, joue aussi plus sur la tension et le rythme des enquêtes, même si le côté retors et cérébral n’est pas complètement abandonné. Un compromis plutôt habile. Jay Hernandez, le nouveau Magnum vétéran de la guerre d’Irak, compose aussi un personnage cool ( sans les nuances d’un Tom Selleck) et physique. Ça passe car il ne tente pas de se frotter trop à l’original. Quoiqu’il en soit, tenter le reboot d’une série mythique près de trente ans plus tard est audacieux. Je pense qu’il faudra considérer ce Magnum sur sa façon de se tailler une place et sa façon de s’adapter à une audience actuelle ( n’ayant pas forcément connu le premier format).