Créé en 2000 par Linwood Boomer, scénariste de séries telles que "Red Dwarf" ou encore "3ème planète après le soleil", "Malcolm" va très rapidement devenir l'une des séries les plus drôles et les plus cultes de tous les temps. Rarement on aura vu une si belle équipe à l'écran ni de meilleurs scénarios à chaque fois hilarants, Linwood et ses compères ne manquant jamais d'idées neuves pour nous pondre des épisodes façonnés pour muscler les zygomatiques. Partant d'un postulat de départ sympa mais pas forcément très folichon (le benjamin d'une famille américaine plus que moyenne s'avère être un surdoué), la série va vite être considérée à sa juste valeur, soit l'énième présentation de la famille ricaine débile à l'instar des "Simpson" ou des "Griffin"...
Ainsi, durant 7 saisons, "Malcolm" a su conquérir le cœur des téléspectateurs de tout âge, aussi bien les adultes friands d'humour grinçant que les pré-adolescents envieux de pouvoir multiplier les conneries comme Malcolm et ses frères. Il faut dire que la famille sans nom (bien qu'elle soit au début présentée comme la famille Wilkerson) est sacrément déjantée : entre une mère autoritaire (Jane Kaczmarek), un père aussi gamin que ses fils (Bryan Cranston), un frère aîné parti en école militaire (Christopher Masterson), un autre stupide et violent (Justin Berfield) et un petit dernier bizarrement énigmatique (Erik Per Sullivan, la révélation de L'Œuvre de Dieu, la part du Diable), Malcolm a de quoi vivre des instants magiques. Les épisodes n'ont pas de liens entre eux si ce ne sont quelques exceptions.
Toutefois, il est nécessaire de suivre la série pour découvrir les légers changements qui deviennent de plus en plus importants, certains personnages évoluant considérablement comme Abe (le père de Stewie), Lois qui enfante un nouveau bébé dans la famille ou encore Francis qui quitte l'école militaire pour devenir bûcheron puis régisseur d'un ranch en Alaska. Et plus la série avance, plus les protagonistes deviennent attachants, les scénaristes n'hésitant pas à donner de plus amples détails sur leurs personnalités respectives. Et si la dernière saison bât légèrement de l'aile (probablement à cause du départ de Boomer), on reste ravi que la série se soit arrêté à temps, faute d'audience certes, mais qui bénéficie d'un final haut en couleurs. Une série indispensable.