Avec Manayek - Trahison dans la police (quel horrible nom donné par Arte, on aurait préféré la traduction littérale de mouchard), c'est bien moins l'issue des péripéties, qui comptent, que le chemin parcouru. L'on constate souvent cela dans les séries ou fictions de tout genre de qualité.
L'imprévisibilité ne réside pas tant dans le résultat et le final des saisons que dans la tournure que prennent les événements : c'est bien une des forces de cette série qui s'attache à explorer les relations entre criminalité et forces de l'ordre, où crimes, délits rencontrent les réactions des autorités étatiques, ou plus simplement, leur collaboration active à fins personnelles.
Le constat dressé est édifiant, et m'a fait penser, et relire, certains événements de l'histoire d'Israël, parsemée de scandales à travers de terribles événements, comme l'implication du Shabak dans l'affaire du Bus 300.
La réalité de cette histoire est souvent horrifiante, et la série s'attache à exprimer les logiques à l'oeuvre dans ces événements traumatisants.
L'autre point fort est l'attachement aux personnages, Izzy et Tal forment un duo hors du commun, en adversité avec d'autres duos comme Barak Harel et Doudou, ou encore Baranes et Ronit. Chaque personnage conserve pour autant ses traits d'esprit, son caractère propre et ce sont bien les relations et leur développement entre chacun chacune qui comptent plutôt que les images duolistes proposées.
Passionnant.