Honnête mais pas incroyable

Marcella se regarde facilement mais n'est pas très original. la série reprend tous les codes établis par la génération Forbrydelsen avec l'inspectrice douée mais un peu asociale portant toujours un pull moche, une enquête sordide à rebondissements plus ou moins crédibles et un secret. Ce secret c'est le traumatisme de Marcella qui a des épisodes de rage dont elle ne se souvient pas. Cela complique aussi bien son enquête que sa vie, surtout lorsqu'elle reprend conscience dans un lieu qu'elle ne connaît pas sans savoir combien de temps s'est passé ni ce qu'elle a pu faire. Les schémas narratifs de la série son correct mais sans grande nouveauté. On peut mettre au crédit de la série d'avoir représenté de manière authentique et crédible une société londonienne multiethnique et moderne.

Après une saison 1 assez correcte, la saison 2 déjà beaucoup moins crédible avec un méchant assez invraisemblable qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Cette saison répond en revanche à la question tant attendue de l'origine du traumatisme de Marcella. On aurait même pu (même du) s'arrêter là mais Marcella revient pour une saison 3 avec un revirement à 180 degrés. Marcella est désormais infiltrée dans la pègre de Belfast et son traumatisme frise désormais une schizophrénie bien commode pour les besoins de l'histoire, dont le final vire à la farce.

La série reste donc sur un "bien sans plus".