Martian Successor Nadesico

Il faut au moins que j'explique en quelques mots cette note que je donne rarement (au risque de passer pour un troll, ce que je ne souhaite pas). De par mes expériences, mes affinités particulières et mon ressenti après l'avoir vu (en entier je précise) rien dans cette série ne m'aura vraiment enthousiasmé plus que ça.

Les deux grands piliers de la série Nadesico, ceux qui dirons nous lui donne son identité en lui faisant sortir la tête de la masse, étaient avant tout son humour (très spéciale) et sa dramaturgie (elle aussi originale). Car en dehors de ces deux points et pour l'essentiel, Nadesico reste une série de Mecha/space opera comme il y en a pléthore.

Malheureusement cet humour très premiers degrés, très "limité" dans le sens ou il ne se borne qu'a une catégorie, tournant bien souvent autour de situations cocasses et platoniques entre un héros et son "harem" ou d'une "héroïne" et de ses prétendus charmes avait du mal à fonctionner chez moi. Encore plus lorsque cet humour n'est manié qu'avec peu de soin et employé de manière excessive sur 26 épisodes... Quant à l'aspect dramatique si souligné, il n'en demeure pas plus impactant qu'espéré et vient même alourdir un récit déjà peu engageant. Malgré l'idée pourtant audacieuse d'y inclure une narration métatextuelle entre le héros, le spectateur et le monde otaku...

Qu'arrive-t-il lorsque ces deux marqueurs très particuliers relatifs au propos de la série et sensés lui donner une dimension supérieure vous laissent de marbre ? Dans notre cas il n'y avait plus qu'a nous rabattre sur les qualités propres et intrinsèques de Nadesico pour espérer y trouver un intérêt: Le scénario, l'animation, la production value, le mecha design etc...

Mais on constate fâcheusement au fil des épisodes qui s'égrènent que là encore les promesses ne sont pas tenues (si toutefois promesses il y a eu). C'est techniquement pauvre, les combats sont peu impressionnants, peu rythmés, les mouvements des mécha saccadés, sans impacts. L'animation est des plus sommaire les effets visuels de luminosité et d'éclairage ultra cheap. Le scénario est quant à lui d'une banalité sans nom - ce qui en soit ne me dérange pas sauf lorsque aucun des à-cotés ne relève ne serait-ce qu'un peu le niveau. Une DA soignée avec des environnements beaux et travaillés à l’intérieur desquels évolueraient les personnages m'auraient permis de tempérer cet avis négatif, malheureusement l'essentiel de l'histoire n'en laisse pas la possibilité tant les protagonistes passeront la majeure partie du temps soit dans leur vaisseau spatial (aussi chaleureux que les couloir d'un hôpital) sois dans l'obscurité de l'espace ou aucune forme ni structure ne viendront chatoyer nos rétines (quand on sait à quel point j'accorde de l'importance aux décors et à la technique personne ne s'étonnera de voir mon appréciation se mesurer à la hauteur de leurs performance) .

Dans ces conditions l’honnêteté m'oblige donc à en donner une note en adéquation avec mon ressenti et mes affinités car in-fine ce n'est bien évidemment qu'une histoire de goût.