Et voilà qu'arrive enfin la première série Netflix du Marvel Cinematic Universe. La première d'une longue lignée qui se terminera par un mini-Avengers télévisé : The Defenders.
Le pari était difficile : faire mieux que le film de 2003 (rires) et rameuter un nombre toujours croissant de fans du MCU. Le pari est réussi, Daredevil sait s'inspirer des autres séries super-héroïques sans trop entrer dans les clichés et les défauts communs à tous ses aînés.
On suit les aventures de deux (très) jeunes avocats de Hell's Kitchen qui à peine sortis de la fac se trouvent confrontés à une des plus grosses affaires de la ville. Ainsi, Matt Murdock, devenu aveugle durant son enfance et Foggy Nelson, son comparse feront la connaissance de Karen, qui les mèneront tout droit dans la gueule Wilson Fisk, dit le Caïd, mais finalement jamais appelé directement par ce nom, pas encore.
La série mêle flashbacks et vie présente, permettant de mieux cerner les personnages, qu'ils soient du bon côté ou du mauvais. A l'opposé de film Daredevil avec Batfleck, on comprend mieux comment Matt a appris à se battre, comment il "voit", tout est plus clair, plus concis, moins brouillon.
Concernant les combats et les scènes d'actions, les chorégraphies sont pour la plupart très propres même si parfois on aperçoit que le poing ou le pied n'atteint pas sa cible, mais qu'importe, pour une série, c'est déjà très bien.
Niveau love interest, qui est LE gros défaut des séries super-héroïques de la CW, passées et présentes, on a enfin quelque chose qui ne nous donne pas envie de taper dans les morts, peut-être est-ce dû au peu d'épisodes qu'il y a. Oui 13, c'est (trop) court. En tout cas, on ne sent pas la lourdeur propre au genre, et ça, ça fait du bien.
Concernant les méchants de la série, ils sont représentés essentiellement par le Caïd, son organisation et ses associés, un classique pour Daredevil qui n'en reste pas moins redoutablement efficace. On découvre un Vincent D'Onofrio terrifiant et attachant à la fois qui succède ainsi à feu Michael Clarke Duncan. Certes moins impressionnant physiquement que son prédécesseur, il n'en reste pas moins très convaincant.
On aborde enfin ma partie préférée : le costume (rouge). Car oui le costume est beau, fonctionnel et pas fourré au latex comme celui de Ben Affleck. Mais surtout, il ne sort pas de nulle part, n'apparaît pas comme par magie dans un vaisseau Kryptonien ou que sais-je encore. Son arrivée dans la série est tout simplement parfaite. On sait comment DD l'obtient et on voit son évolution depuis son pyjama noir.
Pour conclure, une série sombre, qui n'a pas peur d'être violente, de faire mourir des gens parce que tout n'est pas bien dans le meilleur des mondes, et surtout pas à Hell's Kitchen, une série qui fait découvrir Charlie Cox qui EST DD, une série qui tient ses promesses. Vivement la saison 2 !