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Premier échec de Netflix dans leur florilège Marvel, Iron Fist s'impose de fait comme la plus mauvaise des quatre séries... tout en permettant de mettre en perspective lesdites séries encensées par le public comme la critique.
On trouve dans les quatre le syndrome du "ventre mou" en seconde partie de saison donnant l'impression que la sauce a été diluée, étendue artificiellement à 13 épisodes là où une petite dizaine aurait suffi, que ce soit dans l'excellente première saison de Daredevil avec cette baisse de rythme et d'intensité dramatique après l'épisode 6, ou dans le plutôt bon Luke Cage qui, une fois le premier arc - pour ne rien spoiler - achevé, ne réussit pas à reprendre pied. Seule Jessica Jones flirte avec un sans faute, mais aurait assurément gagné elle aussi à condenser son propos à l'échelle de 10 épisodes. Bon, n'exagérons rien, on reste très loin de l'époque des séries en 24 épisodes saturées de fillers n'apportant rien à l'intrigue ni à l'univers, mais justement, la diversité des formats proposés aujourd'hui ne peut que faire regretter cette erreur de choix de la part de Netflix.
Et ce qui nuit à une série ayant une base solide s'avère presque rédhibitoire pour une série comme Iron Fist.


Car si l'on retrouvait dans le triptyque Netflix de départ la saveur et le souffre de la série MAX - relaunch version adulte d'une portion de l'univers Marvel, probablement une réponse indirecte à DC et son excellente collection Vertigo -, Iron Fist ne parvient pas à convaincre.
La faute en partie à un héros qui, à titre personnel, ne me convainc pas déjà en format papier - rangé soigneusement aux cotés des quelques albums de Moonknight que j'ai fait l'erreur d'emprunter (c'eut pu être pire : j'aurais pu les acheter!) -.
La série a beau en faire des caisses, offrir des combats dynamiques et violents, aux chorégraphie bien en place, quelques moments de grâce au niveau de l'image et des relations parfois intéressantes entre les personnages, la sauce ne prend qu'à moitié, malgré une mention spéciale pour l'excellente performance de Jessica Stroup campant le personnage de Joy (malgré là encore une écriture qui, si elle se tient quasiment toute la série, gâche littéralement tout dans les dernières minutes à un point d'un ridicule consommé). Le père ne s'en sort pas trop mal, même si du cabotinage au grotesque, le pas est vite franchi, et sans espoir de retour.
Bref, du très bon et du moins bon dans cette galerie de personnages, qui se trouvent malheureusement trop souvent réduits à leur dimension fonctionnelle. Et c'est là le vrai problème d'Iron Fist.


Comme je l'avais déjà noté dans une autre critique, un des meilleurs moyens d'évaluer la qualité d'écriture d'une série est de focaliser sur l'évolution des personnages, leur cohérence.
Et là, le bât blesse, et pas qu'un peu! Les personnages sont inconsistants, simples faire-valoir d'une histoire mal fagotée, sans souci de cohérence, de continuité, d'intégrité en terme de personnalité.


Et cet aspect se retrouve même dans les combats, pourtant gros point fort de la série! La force des personnages varie en fonction des besoins du scénar encore une fois, sans souci de crédibilité
(Mention spéciale à une certaine vengeance en presque fin de série).
Du coup, on n'a jamais réellement peur pour les personnages, on s'en fiche, même, puisque tout se règle à coup de Deus Ex Péchouna!
S'il faut que le héros soit en mauvaise posture ou se fasse capturer, on ne prendra pas la peine de le faire affronter des adversaires qui peuvent le mettre en difficulté, on le montrera juste se faire mettre à mal par quelques sbires quelconques par exemple, sbires qu'il balayait tels des unijambistes bourrés à la 8.6 un épisode plus tôt.


Bref, dommage, tout ça... Oui, dommage, car la candeur de Danny, ses réactions en décalage avec les normes comportementales de la société dans laquelle il tente de revenir tombaient plutôt juste, malgré le coté réchauffé de la situation, évidemment.
Dommage car l'écriture pèche vraiment au point de poser problème.
Je n'ai pas lu les comics dont la série est tirée, donc, contrairement à Daredevil, Jessica Jones, je ne jugerai donc pas la qualité de l'adaptation, qui est l'un des points forts des de DD notamment - inspirée clairement de segments du run scénarisé par Frank Miller -, ainsi que Jessica Jones échappée directement des meilleures pages de sa série MAX.
Je n'ai donc que la série "en soi" à commenter, apprécier, désapprouver.

toma_uberwenig
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le 26 mars 2017

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toma Uberwenig

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