Netflix rencontre Marvel, épisode 2. Après un Daredevil qui avait démarré très fort pour finalement laisser place à une légère déception, Jessica Jones, annoncé à grand renfort de promo, arrivait avec son lot d'attentes.
Et à mon sens, malgré de bonnes intentions, cette saison 1 est loin de donner satisfaction.
Kristen Ritter, admirable dans Breaking Bad, est certes crédible par son côté paumée et torturée, beaucoup moins quand il s'agit de jouer les badass, et ne sort que trop rarement de sa routine "alcoolique/blasée/effrayée", un peu répétitive à la longue.
De ce fait l'ambiance polar, apparemment voulue par les créateurs, échoue à se mettre en place, la faute sans doute à un casting trop lisse et en manque général de charisme, qu'il s'agisse de Mike Colter (la série sur Luke Cage s'annonce décidément prometteuse...) ou Wil Travel, champion de l'actor's studio "pas content" mais plus que limité pour les autres émotions.
La quasi-absence d'histoires secondaires donne l'impression d'une action linéaire et répétitive, qui rend le binge-watching plutôt lassant.
Après il y a quand même du bon. Sans surprise, David Tennant fait le boulot dans son rôle de Kil(l)grave, portant quasiment à lui seul la série. Dommage cependant que les améliorations de son pouvoir ne donnent pas lieu à des scènes plus impressionnantes. Les apparitions de personnages Hell's-Kitcheniens récurrents, déjà vus dans Daredevil, créent une impression d'univers commun plutôt sympathique, notamment Rosario Dawson en fin de saison, qui se permet même quelques dialogues savoureux avec l'héroïne (champaaaaaagne!).
Si on ajoute à ça des personnages secondaires au temps de présence ou à l'influence sur le scénario très limités (Carrie-Ann Moss qui a l'air d'avoir confondu son plug anal avec un balai, Clarke Peters quoi, CLARKE PETERS on parle pas de Joe le clodo là...), on reste sur une impression mi-figue mimolette, une sorte de Nestor Burma gore à la sauce super héros, bref peu digeste.