Marvel's The Purge

Et voilà, après 4 séries en 2 ans, voici le moment pour Marvel de sortir sa dernière création, l'apothéose du Marvel Television Universe, l'équivalent d'Avengers sur nos petits écrans. On y retrouve les 4 personnages de 4 séries bien distinctes tant par leur histoire que par leur qualité (disons qu'on peut trouver Daredevil et la première moitié de saison de Luke Cage dans le haut du panier, quand Iron Fist et la fin de Luke Cage en touchent le fond) opposés à un adversaire "redoutable" introduit dans Daredevil et Iron Fist. The Hand donc, organisation tentaculaire existant depuis plusieurs siècles dont les dirigeants (parmi lesquels Alexandra, jouée par l'excellente Sigourney Weaver qui semble s'interroger sur la pertinence de sa présence dans la série pendant 8 épisodes), afin d'assurer leur pérennité, cherchent à se procurer quelque chose dans les bas fonds de New-York.

J'ai regardé cette série directement à la suite d'Iron Fist, dont The Defenders est d'ailleurs une suite quasi directe, ce qui explique qu'elle en reprenne grandement les défauts. Et le principal est que the Defenders est CHIANTE. Regarder la pluie tomber par une journée de novembre serait plus divertissant. Le découpage de la série est assez classique : sur les 8 épisodes, 3 sont consacrés à l'exposition, 3 à la réunion de nos héros et 2 au dénouement. Seulement, lLes transitions sont épouvantables, les relations entre les personnages ratées (mention spéciale à Danny qui devient possédé par un adolescent de 13 ans), les personnages secondaires les plus présents sont les plus insupportables (merci Marvel de nous refourguer Claire dans toutes les circonstances possibles).

Au niveau des combats, on reste sur la même ligne directrice que sur Iron Fist : quelque chose de mou, qui ne reflète pas vraiment la violence qu'on souhaiterait voir. S'ajoute à cela des grossièretés musicales, avec des enchainements de musiques épiques, de sons électroniques et de rap sans aucune cohérence, comme un vulgaire patchwork des 4 séries de base.

Avengers, équivalent cinématographique, n'était pas un grand film mais restait un blockbuster plus qu'efficace car il offrait une formule assez simple : la réunion des héros dans un seul objectif, conte un seul ennemi. Le scénario était simpliste, la mise en scène dantesque. Je me serais contenté de l'inverse pour The Defenders, mais ni le scénario, ni la mise en scène ne furent au rendez-vous.

Béni soit tu Netflix, de nous offrir la saison 3 de Narcos pour sécher nos larmes.