New York, New York
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Ne supportant pas les comiques de stand-up, le trailer de Master of none ne m'avait pas fait envie plus que ça, mais je dois dire que le ton la série qui y transparaissait ne semblait pas si mal après tout : comédie légère, teintée de mélancolie, avec une représentation de la vie moderne...
J'ai vu un titre de critique qui qualifiait Master of none de sous-Louie. Mais il y a pas vraiment de quoi comparer au final, si ce n'est ce point commun entre les comédiens qu'est le stand-up. Mais le type d'humour est différent, et je préfère celui de Master of none, où les gags proviennent de situations naturelles, du quotidien des personnages, et non de gags forcés de stand-up ou de situations grotesques.
Même si les relations ne sont pas ouvertement le thème principal de la série comme c’est le cas avec Man seeking woman, ça occupe une grande part de Master of none, qui expose le mode de vie de trentenaires célibataires de nos jours.
Le propos ne nous est pas adressé directement, mais passe par des gags, des situations, et divers détails qui font preuve d’une certaine pertinence dans ce qu’ils disent sur cette génération. Par exemple, quand Dev croise son ex, qui a désormais un bébé, et ne sait comment formuler cette question : "qui est celui qui, euh… la personne qui… le père ?"
Il y a aussi un épisode plutôt juste, drôle et sensible qui porte sur les différences avec le mode de vie qu’ont connu les parents.
La particularité d’Ansari étant ses origines indiennes, la question de la perception de la race au quotidien et dans la fiction revient souvent, mais sans les revendications lourdingues à la Spike Lee ; ici c’est fait avec légèreté, on expose la réalité sans attaquer violemment le public.
Mais en dehors de ces quelques éléments qui font que Master of none se distingue, la série est d’une banalité déconcertante.
Les personnages sont immatures, ce qui donne lieu à beaucoup de gags faciles, certaines discussions très pauvres en fond prêtent juste à sourire, et on se rend vraiment compte de la fainéantise des scénaristes quand les dialogues sont remplis de répétitions de "dude" ou "woaw, so cool".
Ansari bénéficie d’une certaine notoriété maintenant, qui fait que les pires banalités qu’il puisse sortir peuvent devenir des sujets de comédie. Alors qu’il n’a pas grand chose à raconter de plus que n’importe quelle autre personne.
Master of none brasse des sujets déjà vus et revus, et parfois sans rien apporter de nouveau. Une fois qu’on a vu une fiction aborder la question de l’écriture d’un sms pour inviter une fille, ça n’est plus intéressant. Surtout quand ça a été fait de façon aussi délirante que dans Man seeking woman. Master of none pâlit en comparaison, mais même sans cela, c’est un sujet qui arrive tellement en retard, et que l’on retrouve dans plusieurs épisodes, comme si cela ne suffisait pas.
Certains épisodes traitent des difficultés de Dev à trouver du boulot en tant qu’acteur, mais là ça veut se la jouer à la Extras (c’est vraiment frappant dans l’épisode avec Colin Salmon), mais en vraiment moins drôle.
"Banal", c’est vraiment le mot qui m’est venu à l’esprit à chaque épisode. En dépit de quelques bonnes idées et de quelques situations amusantes, Master of none est une série terriblement banale, qui n’a pas grand chose à raconter. Et mine de rien, quand les épisodes durent 30mn, ça paraît long.
Ca m’a gonflé au bout de 6 épisodes. Je me suis demandé pourquoi je continuais à suivre le quotidien d’un type banal, qui dit des trucs banals, et à qui il arrive des choses banales.
Pas une mauvaise série, mais d’ici quelques années elle sera complètement oubliée.
Créée
le 23 janv. 2016
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