Bienvenue chez les Fadas

Bonjour. Ma critique sur Mercato va être partielle. Je dis « partielle » et non « partiale ». Quoique « partiale » elle le soit, puisqu'il s'agit de ma critique. Bref.

J'ai regardé... vingt minutes du premier épisode. Après quoi, je suis passé à autre chose. Vingt minutes m'ont suffi pour que me restent en travers du cerveau les travers habituels de la majorité des productions françaises actuelles : cliché, outrance, invraisemblance.

Cliché : le mari et la femme qui ne s'entendent pas, la femme qui « domine » le mari ; le flic (= mari) vaguement niais et la flic d'abord antipathique ; et tous deux, Parisien et Marseillais(e), « ennemis héréditaires », doivent travailler ensemble ; l'immigré qui est « meilleur » que le Français et qui ridiculise ce dernier.

Outrance et invraisemblance :

- l'attitude excessive de la hiérarchie à l'égard du flic (héros principal) -- scène d'ailleurs vite expédiée, voire bâclée ;

- le comportement du chauffeur de taxi marseillais qui arrête son véhicule, descend et va saluer ses amis attablés à la terrasse d'un café pendant que son client attend dans la voiture et que le compteur tourne ; et qui refuse de le mener où il veut parce que ce n'est pas son chemin.

- le flic qui dégaine pour un oui, pour un non (à son arrivée à l'hôtel de police) ;

- la flic qui lui met un coup de poing dans la figure ;

- la désobéissance des subalternes (immigrés) à l'égard de leur supérieur hiérarchique (occidental)...

Je pense que ces scènes caricaturales sont censées être drôles.

On dirait qu'en écho à Bienvenue chez les Ch'tis on a voulu faire un (racoleur) Bienvenue chez les Fadas. Le peu que j'en ai vu ne me donne pas envie de le savoir. Pourtant n'est-ce pas le propre d'un début de série que de susciter l'intérêt, éveiller la curiosité, bref donner envie de « connaître la suite », à défaut de la fin ?

Comment les scénaristes, réalisateurs, producteurs... ne se rendent-ils pas compte de la bêtise de ce genre de scénario ? Les spectateurs Français sont-ils demeurés à ce point pour apprécier ce cinéma lourdingue ?