Mes chers Contemporains
7.4
Mes chers Contemporains

Émission Web YouTube (2014)

[ /!\ Je mets à jour ma critique quand je n'en suis pas satisfait ou quand une nouvelle vidéo sort. Je préfère prévenir. Bonne lecture.]


Le 3615 Usul était l’une de ces rares émissions où l’on pouvait parler des jeux vidéo sans être pris pour un imbécile. Si le coté politique d’Usul ressortait souvent, cela servait l’émission (1) jusqu’à devenir un moyen comique (2). Après l’arrêt de la série, il annonça la sortie d’une nouvelle, plus politique. Ça ne pouvait être que casse gueule. Ce le fut.


Que l’on se comprenne bien, je ne peux que reconnaitre à Usul un certain courage. Il a choisi de sortir de sa zone de confort pour proposer une émission plutôt longue et sans blagues stupides pour raccrocher l’attention du spectateur un peu débile. Si la volonté originelle force le respect – et on ne peut que regretter que d’autres ne l’imitent pas – Mes Chers Contemporains est très loin d’être une émission sérieuse, jusqu’à devenir ce qu’elle combat. Critiquant la télévision, Usul agit comme elle : déformant et rendant simpliste des situations et des pensées qui ne le sont pas, ou tout du moins, même si on les considère comme stupides, méritent une analyse sérieuse. Ce faisant, il ne fait que renforcer le climat actuel de chasse aux sorcières. Car le grand problème de l’émission, c’est qu’Usul ne se renseigne pas, lui qui en a pourtant et le temps et les moyens (3). Je le soupçonne même de ne chercher les informations que sur des sites dont il connait déjà les positions. Mais pire : je suis certains qu’il ne va jamais lire un livre. Vraiment. En dehors de Lordon et autre grand manitou la « vraie » gauche, point de salut. On me répondra que c’est pour contrebalancer le pouvoir du « libéralisme » dans les médias, mais qui veut critiquer doit d’abord écouter, lire et respecter ses opposants, pour ensuite en faire une critique honnête. On peut tourner en dérision mais on n’en fait pas la base de son argumentation quand vos propres connaissances sont limitées.


Parce que oui, Usul dit bien souvent n’importe quoi. Mais vraiment. Et si c’est impardonnable au regard de sa situation personnelle et de l’immense patience de son public, pour lequel il devrait faire un minimum d’effort intellectuel, Usul est une expérience de laboratoire passionnante. Comme il avale et régurgite très facilement, vous pouvez connaitre, en quelques vidéos, la plupart des opinions de la gauche radicale sur un certains nombre de sujets. On y retrouve pêle-mêle la haine des institutions, l’appel à la liberté individuelle, le point de vue que c’est-la-victime-qui-a-toujours-raison, l’ignorance crasse de l’Histoire et la moralisation à outrance, car soit on est dans le camp du Bien, soit dans le camp du Mal.


Je vais me pencher sur ses émissions, selon ce que j’en ai à dire, en essayant non seulement de faire apparaitre les erreurs d’Usul mais aussi de proposer une vraie contradiction.


(1) : https://www.youtube.com/watch?v=gk2duqOalYQ&nohtml5=False


(2) : https://www.youtube.com/watch?v=gk2duqOalYQ&nohtml5=False Une parodie de la « quenelle ». Il avait déjà une passion pour Soral, qui ne s’est pas arrêté.


(3) : Avec les dons tepee, il touche 10 000 euros par épisode. Épisodes qui sont de plus en plus espacés. Peu de gens ont droit à telle situation de privilégié ce qui nous donne le devoir d’en attendre beaucoup plus, et pas un bête copier-coller du site des Indigènes de la République.



Le Citoyen (Etienne Chouard)



Le tirage au sort est pour moi problématique. Ce n’est pas une question de compétences mais de temps : un mandat qui sort d’un tirage au sort ne peux qu’être bref : quelques mois, une année maximum. Or, pour ne serait-ce que préparer une loi, il faut un certain temps de travail. De sorte que personne ne pourra vraisemblablement proposer quelque chose de correct, et surtout qui ne contrevienne à aucune loi déjà votée ou encore à la Constitution. Il suffit de voir que même les lois d’un gouvernement qui a à son service un panel d’experts peut voir ses lois rejetées par le Conseil Constitutionnel. En vérité, le pouvoir ne se déplacera pas des vils mains des hommes politiques vers celles du peuple bon et juste mais de celles du Parlement vers celles de l’Administration, dont même les élus présents depuis des années vous dirons que c’est leur Vietnam quotidien et qu'il est bien difficile de lui résister.


Ce qui me fais le plus rire dans tout ça, c’est qu’Usul croit sincèrement que le peuple est automatiquement d’accord avec lui, puisqu’il est dans le camp du Bien. A l’entendre, les politiques sont arrivés au pouvoir par magie. Pourtant, il a bien fallut que des gens votent pour eux, que des gens soient d’accord et qu’ils soutiennent leurs politiques.


Chouard a depuis mis de l’eau dans son vin : il n’est plus question d’élire les députés par le sort mais de les contrôler et de les révoquer par une assemblée citoyenne tirée au sort, ainsi que de composer une assemblée constituante élue par le sort, ce qui change bien des choses.



L’Economiste (Frédéric Lordon)



Je ne suis pas économiste, mais nous avons là une des meilleures vidéos d’Usul.


Cependant, il fait montre d’une non-réflexion philosophique. Lorsque l'on discute de Spinoza et de Descartes, il faut être sérieux. Usul nous dit que la liberté individuelle n’existe pas, que nous sommes le jouet de forces qui nous dépassent, de « structures » : la famille, la religion, l’Etat, etc. Que ses structures nous imposent des désirs auxquels nous ne pouvons échapper et qui déterminent, par nos envies et sentiments, notre comportement, notre volonté et nos pensées. La Nature chez Spinoza crée ces désirs. Chez Lordon, c’est le Capitalisme.


Lordon expose qu’un système quel qu’il soit, aujourd’hui le système capitaliste, crée des affects qui poussent les individus à agir selon ce même système, avec ou contre lui, mais toujours par rapport à lui. Le problème que Lordon n’a pas identifié, c’est que si cet argument peut marcher chez Spinoza, c’est parce que le système s’appelle la Nature, et que personne ne peut y échapper. Sauf que celui de Lordon s’appelle capitalisme et que c’est une invention humaine : il répond à des besoins précis, a dépendu des Hommes pour naitre et continu de dépendre d’eux pour exister. Les affects que le capitalisme peut transmettre ne sont en rien semblables à ceux de la Nature, car il est tout simplement une partie de nous. La base du concept de Spinoza est que chez lui Dieu = Nature : immortelle, infinie, elle englobe l’Homme et celui-ci ne peut s’en défaire. Or Lordon fait du capitalisme un système divin tombé du ciel, qui nous engloberait alors qu’on n’a rien demandé. C’est évidemment faux : il est la résultante d’une histoire, de besoins et de rapport de forces. S’ils disparaissent, il disparaît. La Nature, elle, ne peut disparaître, elle fait donc de l’Homme un être déterminé, là où l’Homme détermine le capitalisme jusqu’à son existence même.


Usul n’a bien évidemment jamais creusé à fond la pensée de Lordon. Mais comme celle-ci est correspond à « un sentiment qu’il a toujours eu » et lui donne des apparences de pensée raisonnée, alors il l’accepte sans mal, sans pour autant la passer sous un filtre critique (4). On appelle cela un préjugé, c’est-à-dire ce contre quoi Descartes s’est battu et, au vu de la caricature qu’Usul a pu faire de son œuvre, ce contre quoi il a échoué. Je ne vais pas le blâmer et vais même faire intervenir Tocqueville (un partisan du Mal, vous comprenez, il est libéral) pour l’aider : on ne peut pas tout vérifier et il faut souvent faire confiance à autrui dans la connaissance de beaucoup de chose.


Le positionnement philosophique est donc faible et il toujours marrant de voir ceux qui ont le plus remis en cause le libre-choix s’en remettre à la conscience et à la raison pour démontrer l'existence des déterminismes. Si on suppose l'inexistence de la conscience que se passe-t-il ? La conscience s’oppose à l'instinct. Un animal ne se voit pas agir, ne se pense pas comme objet, il n'y a pas de retour critique, il n'a pas conscience, ou très peu, de sa propre existence et donc de sa propre mort. Il ne peut donc pas voir ce qui le détermine, plus encore, il ne peut même pas le savoir. Or si l'Homme peut savoir qu'il est un être déterminé, cela suppose qu'il ait une conscience. La méthode cartésienne est simple : si on se met à son bureau et que l'on essaye de remettre en cause tout ce que l'on a appris, ce que l'on a préjugé comme vrai sans critique, alors nous pourrons penser et agir de manière plus libre. Cela ne suppose pas que nous soyons entièrement libre (et Descartes ne le dit pas) mais qu'il y a, pour l'Humanité, une marche de manœuvre. Lorsque Spinoza se met à son bureau pour remettre en cause les connaissances de son temps (=la toute puissance de la conscience), il fait appel à sa conscience et à sa raison pour nier ses deux dernières, ou en tout cas pour en atténuer grandement les effets. Or, il ne peut utiliser ce qui, selon lui, n'existe pas ...


Je sais que Spinoza est plus subtil que ça, qu'il a étoffé son travail au cours de sa vie. Je ne l'ai pas lu et je serai ravis d'en converser avec les savants qui passent par ici, je ne peux simplement pas rallonger encore cette critique pour aborder plus en détail le cas Spinoza. Mais les déterministes ont toujours eu, pour moi, le même problème de fond.


(4) : Pour ce faire, il faudrait avoir une certaine connaissance des deux auteurs, les avoir lu. Mais ça, bien évidemment, Usul ne l’a pas fait. Moi non plus d’ailleurs. Mais je ne fais pas de vidéos avec mon ignorance et je ne touche par d’argent sur elle.



La Polémiste (Elisabeth Lévy)



Pour comprendre le phénomène de la colonisation française, il faut revenir aux origines. Si nous avions déjà quelques possessions coloniales, ou reliquats du premier empire (Antilles, Guyane, Réunion, Pondichéry et quelques autres comptoirs indiens, le Sénégal et quelques autres encore, dont l’Algérie dès 1830) c’est à la sortie de la guerre franco-prussienne de 1870, là où la France fut vaincue et dû se séparer de l’Alsace-Lorraine, que l’idée d’une expansion coloniale se fit jour. L’Allemagne nous encouragea, pensant ainsi nous détourner « de la ligne bleue des Vosges » et de notre désir de vengeance ; les politiques l’encouragèrent également, pensant que la France devait retrouver un rang parmi les nations et ainsi sortir de l’isolement diplomatique où la France se trouvait depuis près d’un siècle.


Les Français avaient dans l’idée, bien connue aujourd’hui, de « civiliser les races inférieures ». Qu’entendaient-ils par là ? Il faut savoir qu’il y a en ce monde deux vision contraires : ou tous les Hommes appartiennent à la même espèce, de sorte que les différences ne dépendent que de l’environnement et de la culture; ou il n’existe que seule race d’Homme, celle à qui on appartient généralement, le reste en est exclu et sont réduit à l'état de sauvages ou d'animaux, quand bien même ils nous ressembleraient. Le problème fondamental, c’est que la colonisation française correspond à la première vision et à la vision européenne en général. Or, comme nous l’a montré Lévi-Strauss, bien souvent les primitifs africains faisait s’arrêter l’humanité au portes de leur village, ou guère plus loin. Et c’est le cas de beaucoup de peuples sur la planète. De sorte que le racisme est bien plus présent dans ces sociétés-là, et il suffit pour s'en apercevoir de se pencher sur les rivalités séculaires de certaines ethnies qui en réduisaient d'autres en esclavage pour les vendre aux grands empires du moment. Il est toujours très drôle de voir des Africains reprocher aux Européens la colonisation, tout en usant des valeurs issues des sociétés colonisatrices (Liberté, Égalité, etc) et en oubliant que leurs fameux ancêtres ne se seraient pas posé beaucoup de questions si la situation aurait été inversée.


Je vais répondre rapidement sur la question de l’assimilation. Le fond du débat n’est pas ce que la France a fait ou non dans ses colonies mais si elle peut exiger du nouvel arrivant de se plier aux lois et aux règles de la société française. La réponse me paraît évidente, vous n’exigez pas des Saoudiens de pouvoir boire le pastis à 11h parce qu’à Aix-en-Provence on fait comme cela De multiples sociétés à travers le monde ont fait ainsi. Le régime opposé n’est pas une liberté totale dans la tolérance de la différence aka « société inclusive », mais un régime de séparation plus ou moins stricte des communautés pour respecter leurs différences, aussi appelé apartheid. Pourquoi ? Parce que toute différences entraîne non pas un respect mutuel mais bien souvent un cloisonnement entre les différents groupes. Or, l’égalité ne peut véritablement se faire que dans une société où il existe une certaine homogénéité, au moins dans l’espace public. Lorsque une jeune fille porte le voile, elle ne déclare pas seulement sa foi (et encore, un dieu si puissant a-t-il besoin d’un tissu pour savoir si un croyant est un bon fidèle?) mais son appartenance à une certaine communauté. Une communauté qui a ses propres règles de sociabilité qui transgresse les tradition du reste de la population qui a accepté que les signes religieux restent à la maison . La soutane de plage n’existe pas, pourtant je suis certains que bien des catholiques partagent des règles de « pudeur » communes avec les musulmans, ainsi que bien d’autres personnes mal à l’aise avec leur corps : a-t-on jamais vu quelqu’un se distinguer par des vêtements particuliers dans ce genre de cas ? Non.


Pour ce qui est des Indigènes de la République, vous pouvez regarder le débat de Bouteldja face à Thomas Guénolé sur Ce soir ou jamais, vous serez vite fixé. Et il faut qu’Usul arrête d’invoquer la liberté quand cela l’arrange, je croyais que pour lui le libre-arbitre était un leurre ? Faire du voile un choix individuel tout en refusant toute cause sociale... Il va falloir être beaucoup plus rigoureux dans sa propre pensée.



La pensée 68 (sociologie et culture de l'excuse)



Ah, l’épisode sur la pensée 68. En y réfléchissant, c‘est à peu près le seul qu’il suffit de voir pour comprendre la pensée d’Usul. Et elle est très simple ; comme le disait très bien Alain Renaut dans l’émission Apostrophes «La pensée 68 montre que toute norme, toute normativité est par essence répressive ». Voilà écrit en une seule phrase l’essence de la pensée « progressiste » des années 60.


Le but fondamental de la pensée de l’époque était de libérer l’individu des contraintes, Foucault lui-même le dit, ainsi que Bourdieu. Leur ultime défi est de libérer l’individu des carcans horribles qui le force à se comporter d’une certaine façon, qui le « gouverne » comme dirait l’autre. Pour le montrer, Usul s’appuie sur l’exemple du policer qui est forcé d’obéir aux règlements jusqu’à « déloger des sans-papiers dans un squat ou des militants écolos » même s’il est pas d’accord. Quelle horreur. Vous imaginez une société où un flic fait ce qu’on lui demande et ne peut pas choisir quelle loi il applique ou non, et sur qui ? Ah la loi, encore une idée d’extrême-droite.


En vérité on touche très vite à la stupidité du propos. Usul nous demande de remplacer le pouvoir de la « domination » (pour ceux du fond, la « domination » est au gauchisme ce que le « sionisme mondialisé » est aux soraliens : une définition floue qui permet tout) en fait de l’État, par une sorte de pouvoir discrétionnaire personnel. Attention hein, seulement dans le sens d’Usul. Si un policier refuse de déloger des squatteurs, c’est un héros ; s’il contrôle au faciès de manière arbitraire, c’est un sale facho. L'idée sous-jacente à tout ceci, c'est que les individus se comportent naturellement de manière civilisée et que c'est la société qui les pousse à la faute (faute qui est relative, puisque l'idée même d'avoir fauter vient d'une conception sociale, d'une norme, un truc de dominants vous comprenez). Avec un raisonnement aussi court, on avait pu voir un Cohn-Bendit défendre la pédophilie à la télévision en disant que si des normes l’interdisait, c’était forcément les valeurs des dominants qu’il fallait détruire. Au lieu de l'arbitraire de l'institution, qui est chez nous toute relative, c'est l'arbitraire de tous. Alors son avenir radieux, je veux bien qu'il le garde pour lui, bien au chaud au fond de sa tête.


Toute société est basée sur des normes. C’est une vérité anthropologique. Les interdits et le sacré sont nécessaires pour maintenir une société cohérente dans laquelle l’anomie ne règne pas. Ils peuvent changer mais point disparaître. Usul sacralise l’idée d’égalité. Simplement, il s’arrête à la valeur même, l’idée que l’égalité ait besoin d’institutions solides et répressives, plus répressives même que d’autres pour appliquer les lois ne frôle même pas son esprit. Il a oublié qu’entre le faible et le fort « c’est la liberté qui opprime, et la loi qui libère ».


Un petit complément sur les structuralistes, dont j’ai déjà discuté ici : https://lc.cx/Jo2s

Xenum
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le 5 juil. 2016

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