J'avais chopé la deuxième saison mais je m'en passerai ; j'ai assez souffert en me forçant à regarder l'entièreté de "The Mindy Porject" alors que je sentais bien une baisse de qualité.
Le titre français est clairement trompeur sur la marchandise, puisqu'il ne s'agit pas tellement d'une série portée sur le sexe (le pitch ment aussi à ce sujet là). Les déboires de l'héroïne sont d'un tout autre ordre, ce qui n'est pas un mal en soi, sauf que c'est très convenu au final, et si le récit est bel et bien autobiographique, on ne le ressent pas tellement, tant les situations sont génériques. Les personnages sont peu intéressants aussi à cause d'un développement pauvre (parce qu'à la base ils ont du potentiel). L'on retrouve aussi le système d'écriture particulier de Mindy, qui consiste à virer des personnages quand elle en a envie... je trouve ça vivant qu'une série change de personnages, parce que dans la vie il nous arrive aussi de traîner certains jours avec des gens et d'autres jours avec d'autres gens. Mais ici ça ne fonctionne pas, l'absence des deux amies crée un déséquilibre par moment, on a envie de savoir ce qui leur est arrivé, d'en savoir plus sur leurs soucis. En plus de cela, il faut se taper la pire voix off : rarement une voix off m'aura paru aussi inutile et si peu comique alors que sa fonction est clairement de créer un décalage humoristique.
La mise en scène est assez peu marquante, assez convenue, comme toute les séries netflix en fait. Cela reste potable à suivre, mais bon rien d'extra quoi ; parfois on sent tout de même germer quelques idées, notamment dans l'utilisation du père (une des rares bonnes idées). Les acteurs sont corrects ; par contre ça fait trop SJW le fait que les trois lead féminins soient des minorités ethniques... quand c'est si flagrant, c'est un peu gênant, surtout qu'elles ne sont pas tellement des looseuses, en fait, et en plus elles sont toutes les trois canons... on a du mal à croire qu'elles soient rejetées à l'école.
Bref, pas terrible cette série.