(Critique des 2 premiers épisodes) Dialogues abominables + classicisme désolant = dispensable!

Soyons clair: avec un synopsis pareil, s'il n'y avait pas eu le nom de David Fincher accolé au projet, les chances que je donne sa chance à cette série auraient été quasi-nulles. Car, en effet, y a-t-il sujet plus éculé dans les séries américaines que les serial-killers et les profilers lancés à leurs trousses? Du coup, avec un tel point de départ, j'attendais obligatoirement un traitement EXTRÊMEMENT original pour que la série sorte du lot.
Sur ce point, la conclusion sera cinglante: ce n'est pas du tout le cas! Même si la réalisation de Fincher reste léchée (bien qu'extrêmement basique - pas de moments de bravoure à signaler), le récit qui nous est conté est tout du long de ces deux premiers épisodes d'un classicisme désolant et assomant! On s'ennuie bien vite.
Le tout est encore moins aidé par des personnages au mieux sans grand intérêt (d'où une immédiate absence d'implication du spectateur), au pire très mal construits: j'ai rarement vu des dialogues aussi lourdingues et peu naturels dans une série...(cf. les échanges absolument pas crédibles entre l'agent du FBI et sa copine: ce n'est plus une relation de couple, c'est un séminaire...). ça fait d'autant plus mal aux oreilles quand on suit en même temps une série à l'inverse absolument brillante sur ce point comme "The Deuce". A vouloir se donner des airs scientifiques à travers les échanges de ses personnages sur la psychologie des tueurs, la série se ramasse à mon avis complètement.
J'abandonne donc cette série dès le 2e épisode sans aucun remord, et ma note de 4/10 est à l'image de ma grande déception.