On retrouve un peu l'ambiance de Skins pour ce qui est de la liberté de mœurs et de langage des adolescents, hyperbranchés « sexe », qui ne s'embarrassent ni de morale, ni de complexes.
S'y ajoute une dimension surnaturelle qui n'est pas sans rappeler la série Fringe, ou Alphas, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les personnages les plus intéressants sont Nathan (Robert Sheehan) qui cache, sous une apparente amoralité, une sensibilité à fleur de peau et souffre d'avoir été rejeté par sa mère, et surtout Simon (Iwan Rheon), dont la personnalité tourmentée cache une inquiétante dimension obscure et une violence inattendue.
Malheureusement, les scénaristes, sans doute à cours d’imagination, ont commencé rapidement à faire à peu près n’importe quoi et ont gâché très vite les potentialités de la série. En outre, le côté « cheap » de la réalisation, acceptable dans un premier temps, devient insupportable au bout de quelques épisodes. Dernière critique qui semble concerner la plupart des séries anglaises (c’est le cas en particulier avec Skins), le taux très élevé de « turn over » des acteurs, remplacés d’une saison sur l’autre quand ce n’est pas au milieu d’une saison. Tout cela donne une impression d’amateurisme qui finit par lasser le spectateur malgré les qualités intrinsèques de la série.