Mob Psycho 100, en plus d'être un des plus grand fait d'arme du studio Bones, est l'antithèse parfaite du shonen, ainsi qu'une brillante analyse du besoin que nous avons d'être avec d'autres personnes pour évoluer dans notre quotidien.
L'histoire dépeint le quotidien surnaturel (et franchement surréaliste) de Mob, un garçon banal au physique banal, n'ayant pour but que d'être une personne normale.
Problème : Mob possède une force endormie phénoménale qui ne se déchaîne que si on le pousse à bout, et est en capacité de voir et d'interagir avec les esprits.
Et comme si cela ne suffisait pas, Mob se retrouve, au long de ses aventures, pris dans une spirale d'événements improbables et d'ennemis désirant le vaincre coûte que coûte. En véritable détournement du genre, Mob n'a justement aucune envie de se battre, d'être plus fort ou même d'exploiter son talent incroyable, car la quête de Mob est tout simplement la normalité et une existence paisible.
Dans une première saison déjà brillante par son écriture et ses combats extrêmement bien chorégraphiés, la 2ème met l'emphase sur l'évolution du protagoniste principal, Mob. Elle laisse pleinement la possibilité au personnage de mûrir, de vivre des expériences du quotidien que nous pouvons ou avons déjà vécu un jour. À travers un enfant qui grandit et apprends à contrôler ses sentiments, dans un monde où chacun essaie d'être quelqu'un, lui cherche juste à s'intégrer et à vivre pleinement.
Quand je me suis lancé dans le visionnage de ce qui m'a d'abord fait penser à One Punch Man V2, j'ai très vite compris que le sujet et la manière de le traiter était totalement différent, démontrant une nouvelle fois du talent incontesté de One.
Car on ne fait pas que rire devant Mob Psycho 100, on pleure aussi, on s'émeut devant des scènes qui pourrait paraître banales sur le coup, mais qui révèlent une puissante alchimie entre les différents personnages.
Mais si ce que vous cherchez sont des combats et de l'action, vous en aurez, je vous rassure. Via un pourcentage affichant le taux de perte de contrôle de Mob, fonctionnant comme un décompte vers ce qui sera à chaque fois un déchaînement de puissance pure, on frissonne à l'idée de comment Mob va écraser son adversaire, mais aussi de comment il va être amené au bout du rouleau. Cette dynamique marche très bien, même si assez vite la S2 laissera place à d'autres problématiques bien plus approfondies.
C'est donc dans un ensemble parfaitement huilé que fonctionne le quotidien du garçon le plus banal de l'histoire de l'animation, mais dont la vie est sans cesse ballottée entre combats et marrée.