Et pourtant je ne regarde pas beaucoup de séries. Mais avec ma maigre culture en la matière, j'ai trop de sensations de déjà-vu, aux évocations "tendance", comme empilées, des thèmes brûlants de l'actualité d'aujourdhui (activisme/greta/meetoo). Plus qu'un dénouement, c'est un karma avec Damoclès en bon petit diable.
Ce film ressemble à une boule à facettes de l'époque dans laquelle nous vivons : ça vous en met plein les mirettes, mais au fond c'est creux. Chaque reflet de facette éclaire fugitivement un propos sans que jamais il ne puisse en croiser un autre pour faire émerger une réflexion émancipatrice.
J'aurais aimé trouver plus d'humanité, de questionnements sur nos ressources, plus d'espoir, que juste une fascination hébétée pour un pessimisme esthétisant, avec certe de bons acteurs et du son léché, irritant au bout de 6 épisodes.
L'éclairage est en chaud froid (camaieu de cramoisi et bleu piscine) reflétant une pensée binaire faisant craindre toutes les graines de fascismes de type like/unlike : j'aime ou je détruis.
On retrouve les poncifs 2.0 de la contre-culture: illuminati/sourire de joker, drogue-alcool-graph-tattoo-teufers-violence VS classe pensante et instruite qui fument des cigarettes mais qui, malgré tout, fait partie de l'humanité souffrante...
Une série essoufflante plus qu'haletante, d'un esthétisme binaire et désespéré.