Sakura tombe amoureuse de Nozaki, dont elle découvre l'identité de mangaka suite une confession mal interprétée par l'intéressé. La mise en route n'a rien d'extraordinaire en soi, mais la personnalité de notre homme idéalisé par l'héroïne rend l'ensemble épicé. Obnubilé et absorbé par son monde de shojo, il en oublie presque le reflet de la réalité qu'il porte à ses manuscrits donnant lieu à des sketchs drôlement cyniques et mignons. Les mises en abîme sont récurrentes afin de mieux parodier le genre, avec des personnages dégageant la pudeur du shojo à première vue, mais qui se révèlent être des anti-modèles ensuite, où on y retrouve l'humain avec toutes ses imperfections qui le font si adorable.
Pourtant l'intelligence de la série ne suffit pas à conclure adroitement son cheminement. Si la première moitié est agréable, jouissive, savoureuse ; la deuxième partie l'est moins car les scénaristes ont eu, à mauvaise raison, l'idée de fixer des invariants dans les blagues, les rendant au fur et à mesure prévisibles d'une part et affadissant les personnages d'autre part. Ceci dit, la deuxième partie reste tout à fait convenable ! il est simplement regrettable que la qualité n'aie pas été conservé jusqu'aux derniers épisodes.
Bon anime en somme.