Ma sympathie grandissante pour Isabelle Nanty m'a tout naturellement amenée à découvrir Munch, moi qui pensais pourtant que les fictions judiciaires de TF1 ne prendraient décidément jamais sur moi ...
Munch est une série qui cristallise assez bien ce que TF1 tente de faire depuis quelques temps maintenant : des choses différentes. Au diable les R.I.S. et autre série à la mord-moi-le-nœud, Munch joue la carte de l'ironie, de l'humour noir et sait aussi se montrer plus sérieuse quand il le faut. On y va surtout pour la pétillante Isabelle Nanty qui incarne parfaitement cette avocate singulière, drôle et redoutable.
Côté scénario il faut bien avouer que si les issues des investigations amènent parfois quelques surprises, l'ensemble demeure malgré tout assez cousu de fils blancs, mais qu'importe. La série surfe sur son capital sympathie et sait très bien se dépatouiller des codes qui lui incombe. Dans un soucis d'audience très large, la série brasse beaucoup de thématiques. Sur ces deux premières saisons on notera notamment le viol, la transsexualité, l'homosexualité, le crime passionnel, j'en passe et des meilleurs, mais étonnamment pas de violences conjugales, ou bien j'ai oublié. La démarche est facile mais compréhensible.
En soit Munch gagne à être connue, une série grand public classique et qui ne prétend pas à être plus. Néanmoins elle use de son charme à bon escient.