Un démarrage canon, un peu d'essouflement ensuite...mais sympa dans l'ensemble

Voilà un long drama (52 épisodes) qui m'a vraiment enthousiasmé pendant quasi une 20aine d'épisodes. Des rebondissements à un rythme soutenus me poussaient à chaque fois à souhaiter voir la suite. Je n'étais pas loin de penser qu'une note maximale allait s'imposer...si ça continuait comme cela. Mais bon, 52 épisodes, c'est long et l'imagination des scénaristes s'est un peu tarie. Même si le récit a continué à progresser, cela s'est ralenti, et plus d'une fois, il est fait usage de longs retours en arrière pour meubler les épisodes, ainsi que d'autres artifices de temporisation. J'ai donc utilisé un peu trop souvent à mon goût la touche d'avance rapide par 10 secondes pour ne pas me lasser. Néanmoins, malgré cette baisse d'intensité, et malgré quelques défauts de tournages typiques au genre "soap" (p.ex. des éclairages pour les intérieurs vraiment trop artificiels), je garde quelques jours après l'avoir terminé un sentiment globalement positif. Du côté du casting, j'ai, à nouveau, été épaté par le jeu de Shin Hye-sun. Dans chacune des séries dans lesquelles elle joue, elle a su donner corps à ses personnages. Juste dans ses émotions, elle peut faire passer la joie, la tristesse ou le désespoir de manière également convaincante. L'autre premier rôle est tenu par Park Si-hoo. Je ne le connaissais pas bien. Il est pas mal, sans plus. Je l'ai trouvé convainquant quand ils s'agissait de jouer au riche descendant un peu condescendant, mais qui a néanmoins bon cœur. Mais quand il s'agissait plus tard de jouer à l'amoureux transi, j'ai moyennement été séduit par son jeu. Dans les autres rôles, on trouve divers acteurs confirmés qui jouent très bien. C'est toujours agréable de suivre des dramas coréens à ce point de vue, car les seconds rôles sont souvent à la hauteur.

Quand à l'histoire de départ, elle est vraiment originale. Une famille modeste éplorée par la perte d'un enfant a recueilli, sans le signaler, une petite fille qui pouvait sembler abandonnée. Mais elle ne l'était pas, et 25 ans plus tard, sa famille d'origine, de riches industriels, reçoit des infos qui permettent de la localiser. Par la suite, divers rebondissements bien imaginés rendent vraiment la situation extrêmement complexe et chargée d'émotion, et on ne peut pas en dire plus sous peine de détruire le suspense. On est presque dans une tragédie grecque complexe à certains moments. Comme souvent dans les dramas (et les tragédies grecques), le hasard, et le destin, font que le monde semble tout petit pour les protagonistes, qui ne peuvent s'éviter. Le spectateurs doit entrer dans le jeu pour y croire. C'est la condition sine qua non pour adhérer à ce genre de récit. Et c'est plutôt réussi ici, même avec les petits défauts décrits plus haut.