Naissance d'un beau bébé-rôt

La première chose qui m’a sauté aux yeux, c’est à quel point le dessin est simpliste, voire grossier. On n’en pas sur quelque chose de très détaillé. Mais je me suis dit que l’animation n’était pas mauvaise et qu’il fallait donner sa chance.
Ensuite ? J’ai oublié. Parce My Hero Academia, c’est vachement bien.

Si dès le premier épisode, on sait que notre héros sans pouvoir va tout de même faire quelque chose de sa vie, on s’attache rapidement et on se laisse guider. MHA ne réinvente pas les poncifs du genre, on est en plein shōnen nekketsu, mais a le bon goût de l’aborder sous un angle rafraîchissant.

Par ailleurs, malgré la grande puissance de certains personnages, les combats ne sont pas juste un défouloir visuel : ils ont du sens, les combattants réfléchissent (sauf si c’est des bourrins débiles) et c’est un régal de suivre leurs stratégies.

Graphiquement il y a beaucoup de choses bien pensées dans le manga, notamment le chara-design d’All Might, toujours en contre-plongée, très différent des autres personnages, pour marquer le symbole.
Quelques écueils à mon goût qui reviennent dans toutes les saisons, lié à la structure de la série :

• Le pitch initial du manga est très dur à avaler : si 80% de la
  population a des alters, j’ai vraiment du mal à croire que la société
  ne s’est pas effondrée, que tout le monde se restreigne à utiliser un
  pouvoir qui devient une extension de soi. 10 ou 20% auraient été
  amplement suffisant pour proposer super-héros et vilains en nombre
  suffisant. Néanmoins je comprends l’intérêt de ce chiffre pour
  vraiment marginaliser le héros (un des rares sans-pouvoirs).


• MHA c’est beaucoup de personnages, et ça gonfle vite au fil des
  épisodes puis des saisons. Déjà dans la classe il y a 20 élèves qui
  se partagent le temps d’antenne, les professeurs, les gens divers,
  les ennemis…


• Le héros a ce don de se retrouver toujours là au moment pile où c’est
  la merde : ça lui permet de progresser, de faire avancer l’intrigue
  (et il cherche aussi un peu le bougre) mais au bout d’un moment ça
  commence à être visible.

En tout cas, rien de suffisamment problématique pour vous empêcher de kiffer cette série que je vous recommande chaudement.