Je trouve que les critiques les plus tristes à écrire sont celles dans lesquels on sent un grand potentiel mais où la déception est le sentiment qui domine après la fin du dernier épisode. Vous passez de moments "Ah, ça c'est/ça va être intéressant" à "Ah non, c'est nul". Bien plus frustrant que simplement la mayonnaise qui ne prend pas.
Je suis arrivé au bout de ces 12 épisodes, malgré des soupirs d'exaspérations de plus en plus réguliers, car c'est simple : l'histoire est intéressante. Chaque épisode est bien structuré, et donne envie d'enchaîner, j'ai envie de connaître la suite et le dénouement de l'intrigue.
En plus, l'animation est correcte, par moments un peu brouillonne, mais avec ces quelques fulgurances qui vont vous imprimer certaines scènes dans la mémoire.
Pourtant, je ne regarderai pas la deuxième saison. Le problème de cette série est simple : elle met l'accent sur ce qui n'est pas intéressant. Normalement, une œuvre s'attache au développement de son récit et de ses personnages. Là, elle les survole. Le passé des individus est exposé brièvement, les évolutions des protagonistes et leurs relations sont bâclés, malgré ce que je sens receler un grand potentiel dramatique.
Quel est la conclusion de ce développement minimal ? On s'en fout de tout. Quelqu'un meurt ? On ne sait pas qui c'est, on s'en fout. Quelqu'un est menacé ? On ne ressent pas la tension dramatique, on s'en fout.
Mais si l'histoire va à toutes berzingue, qu'y a-t-il dans ces 12 épisodes ? Du fan-service et des non-dialogues.
Du fan-service, parce qu'aucun épisode ne passe sans qu'on voie un soutif ou une culotte. Les nanas ont presque toutes un bonnet G (j'apprécie) et certains plans n'existent que pour montrer ça. Soyons clair : je n'ai rien contre l'ecchi (c'est même plutôt l'inverse), mais là c'est trop présent, ça ne se justifie pas et cela n'apporte rien à l'histoire.
Des non-dialogues. Mais si, vous savez, ce sont les conversations quiproquo corolaires du ecchi :
- Aie, vous m'avez bousculé !
- Oh non, vous allez bien ?
- Oui, je crois.
- Je vous assure que je ne pensais pas à mal.
Et voici, mesdames et messieurs, comment on foire une œuvre à cause du fan-service : au lieu d'utiliser le temps d'écran pour développer la narration, montrez des boobs, des culs, et faites parler vos personnages pour ne rien dire.
Pour résumer ? Oubliable.