My Hero Academia a un sens du rythme particulier, presque provoquant. On croirait parfois qu’il se fout de notre gueule, alors non, MHA nous aime.
Pourquoi donc me direz-vous ? Parce qu’en tout cas ce n’est pas la première partie de la saison que vous fera vous dire ça. Un arc « vilain » certes, qui construit sa tension sur de nombreux épisodes, des thématiques fortes et un climax à se damner. Le combat entre All Might et All for One de la saison passée était bon, mais là on est sur autre chose. Pas seulement en terme d’animation qui se transcende sur ce coup-là, mais les enjeux et la tension dramatique est juste beaucoup plus haute, avec un vilain qui se révèle, en bout de compte presque sympathique. Des retournements de situations nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Cet arc est une pépite, un délicieux nectar.
Et ensuite ? Comme dans la saison 3, un arc « école » plus légère avec moins d’enjeux ? Un arc avec pas d’enjeux du tout. L’osef est total. Sauf que non : dans son étrange déroulement, cet arc « Gentle » du nom de son antagoniste est incroyablement rafraîchissant, il y a une baston presque sans violence (rendez-vous compte de l’exploit) mais qui reste agréable à suivre. Le final de cet arc apporte même un bel aspect symbolique : le héros est confronté à l’échec des super-héros alors qu’il rêve d’en devenir.
Il s’agit clairement de la saison de la concrétisation : depuis le départ on suit des vilains qui veulent « renverser l’ordre établi » sans que ça veuille dire grand-chose, mais là si, la société super-héroïque de MHA affronte ses démons et fait face à ses propres limites. La détermination du super-héros contre le non-sens de l’existence (ouais c’est beau). Je pense qu’à ce niveau l’auteur a encore beaucoup à dire, car je trouve cet aspect-là très croustillant.
C’est peu dire que j’attends la suite, avec une extrême fébrilité.