Thèmes : Récit de vie / Amitié / Famille / Bonté
Bromance : 90 % / Romance : 5 % / Féminisme : 40 % / Paternalisme : 10 % *
Park Dong-hoon est un homme de 45 ans, stable, marié, père de famille et salarié dans une entreprise prospère. Il se trouve en plus de cela être la fierté de sa mère bien qu'il soit le deuxième d'une fratrie de trois fils. A priori, il possède une vie comme beaucoup en rêve. Mais il est solitaire et subit sa vie plus qu'il ne la vit. De nature protectrice, il ne parle jamais de ses problèmes pour ne pas inquiéter ceux qui lui sont chers.
Lee Ji-an est son opposé, c'est une jeune femme de tout juste 20 ans qui ne possède ni joie de vivre, ni même sentiments positifs pour aucun être humain hormis sa grand-mère sourde et handicapée. Elle trime pour ramener le moindre centime afin de prendre soin de celle qui l'a élevée et pour payer les usuriers à qui elle doit de l'argent. Son seul point commun avec le quadragénaire est le fait d'avoir la vie en horreur.
Bientôt, Ji-an sera embauchée dans l'entreprise où celui-ci travaille, et en échange d'une grosse somme d'argent de la part du PDG lui-même qui semble porter rancune à Dong-hoon, elle devra trouver le point faible du père de famille. Mais alors qu'elle mettra doucement son plan à exécution, et ce en côtoyant son supérieur, Ji-an trouvera peu à peu en la personne de Dong-hoon, le seul être humain sur terre à qui elle accordera sa pleine confiance, et ce, pour la première fois.
Que dire de My Mister, alors que tant d'autres ici ont déjà si bien parlé de cette série ?
My Mister est un kdrama beau et sensible, peuplé d'êtres abimés par la vie, se heurtant les uns aux autres dans le noir, avides de lumière et de bonheur. Bonheur qui semble être un idéal impossible à atteindre...
La série se situe dans un cadres similaire à celui de Misaeng (que j'ai adoré) : celui du monde du travail et plus précisément celui de l'entreprise. My Mister s'en échappe pour suivre les personnages dans l'univers familial, dans leur solitude et leurs peurs, dans leurs errances... C'est la grande différence avec Misaeng qui parle des gens au travail, alors que My Mister parle de la vie de gens qui travaillent...
L'écriture est belle, chaque épisode est soigné, les plans sont beaux, l'humour (ou la légèreté) n'est pas absent, les personnages sont attachants.
C'est une série sur un type bien, un de ces types qu'on voudrait bien être nous aussi ou qu'on voudrait croiser. C'est une série sur la bonté, sur l'altruisme, mais aussi sur la souffrance, les blessures et comment l'amitié et la bienveillance peuvent changer les êtres.
La relation de Dong-hoon et de Ji-an va crescendo. Elle est riche en émotions. Dans plusieurs scènes, cette émotion est palpable (la scène qui se termine par "vous êtes gentille" est bouleversante). Quelques mots, un regard. L'un et l'autre vont se retrouver transfiguré par leur relation exceptionnelle, pétrie d'humanité.
Les personnages secondaires sont tous sympathiques (mis à part Do-jun, le PDG ennemi de Dong-hoon). Des frères de Dong-hoon à Yu-ra, la jeune actrice névrosée et perdu, en passant par l'épouse broyée de culpabilité et prêteur sur gages plein de ressentiment et de colère mais qui garde un petit garçon au fond de lui...
Le drama nous parle de sacrifice, de sens du devoir, de fraternité, de recherche du bonheur, de perte de repères, de manque de confiance en soi... Mais le thème principal reste ce que l'on fait pour les autres, d'humanité. My Mister. My Gentleman. Mon Ami. Quelqu'un de bien.
Une belle série humaniste qui fait du bien. Ses personnages d'écorchés vifs sont sincères et inoubliables.
*voir la description de la liste pour plus d'info https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094