C'est vraiment dommage, qu'avec l'idée de départ, les acteurs et la bande son mémorable (que vous pouvez écouter sans vous infliger le visionnage de la série), le résultat final soit si décousu, si indigeste et si pénible à suivre.
J'ai regardé 8 épisodes courageusement puis les 2 derniers, zappant volontairement 10 épisodes avant la fin, tellement je saignais des yeux et du cerveau devant cette histoire de vengeance alambiquée reposant essentiellement sur les pires décisions prises par des personnages de séries, du mélodrame facile, des secrets perpétuels, des dialogues tronqués et sur des twists grossiers.
Je pense vraiment, avec le recul, que tout avait déjà mal commencé lors de la mise en place à l'épisode 1. Car comment croire que ce jeune homme intelligent, assez pauvre pour être pragmatique, aimant sa jeune soeur, endosse volontairement le crime de sa "petite amie" laissant sa soeur gravement malade seule au monde ? A partir de là, malgré toute l'horreur subit par son amie qui vient de survivre à une tentative de viol, je n'ai pas pu prendre le personnage masculin pour "l'homme bon" qu'il est sensé être.
Prenez-moi pour un être sans coeur, mais ne mérite-t-il pas une partie des épreuves qui vont lui tomber sur le dos ? N'avait-il vraiment pas d'autres choix que de se dénoncer ? Effacer les traces et s'enfuir ? Ou au pire, faire le choix de la raison, laisser son amie se dénoncer et plaider la légitime défense ? Bref... moi, pendant qu'il faisait des promesses d'amour éternel à sa petite amie qui se rhabillait dans la chambre d'hotel à côté du cadavre, je pensais à la pauvre gosse malade clouée dans son lit qui allait devoir traverser la vie sans ce frère qui était la seule famille qui lui restait...
Dès lors, les mauvaises décisions vont se multiplier autant que les facilités d'écriture : triangles amoureux troubles, machinations de carton pâte, duperies express, amnésie providentielle, maladie tire larme, etc.
Heureusement que l'auteur dispose d'une poignée d'acteurs assez glamour pour se permettre de tirer ainsi sur la corde. Song Joong Ki et Moon Chae Won en tête paient de leur personne pour donner un peu de cohérence à cette écriture qui voulant dépeindre des caractères complexes, finit par les rendre au mieux incohérents au pire horripilants.
Les choix et les décisions, complètement incohérents, pris par les personnages sont si peu crédibles que je n'ai, à aucun moment, consentie à "suspendre ma crédulité". Mais genre, vraiment jamais.
Et lorsque j'ai visionné les derniers épisodes, je me suis félicitée de m'être épargnée quelques heures pour arriver à ce magma mélodramatique qui sert de clôture à ce récit trop long et trop brouillon. On arrache une happy ending aux forceps, à ce récit qui n'a visiblement que trop duré faisant petit à petit perdre tout intérêt à cette brochette de personnages qui cultivent leur propre malheur et notre pauvre ennui.
A vous de voir si vous consentez à suspendre votre crédulité ou votre cerveau pour les circonvolusions ineptes du scénariste. Ou alors, (ce que je pourrais comprendre ;) pour les beaux yeux de Song Joong Ki qui promène tout du long son regard troublant et cruel d'homme blessé qui cherche vainement la rédemption dans la vengeance tout en répendant le malheur autour de lui et en lui... ou presque :)