Cette deuxième partie de l'anime est arrivée relativement vite, ce qui permet de clôturer convenablement cette adaptation de Nier: Automata qui nous avait laissé en suspens l'année passée. Et l'on ressent immédiatement la précipitation d'un finale avec une intrigue qui avance très vite sur les 4 premiers épisodes et se permet d’enchaîner des climax fatidiques. On peut d'ailleurs reprocher une temporalité un peu confuse du fait de l'absence de précisions pour certaines séquences flashbacks ; ce qui crée une reprise plutôt déboussolante. Quoiqu'il en soit, la Terre est désormais sous le joug d'un affrontement planétaire, tandis que les forces de l'humanité livrent un ultime face-à-face avec les machines d'origine alien. Le spectateur vit ce combat de différentes perspectives, grâce aux trois protagonistes (2B, 9S, A2) richement développés, chacun doté de motivations propres, parfois diamétralement opposées.
Même si l'anime bénéficie d'une base solide avec le jeu l'ayant précédé, le studio A-1 Pictures n'effectue pas un vulgaire portage et use richement des techniques à sa disposition. Les CGI sont mieux peaufinés par rapports aux quelques écueils des 12 premiers épisodes, et la quantité de "panty shots" a diminué. L'environnement visuel offre un cadre superbe aux scènes d'action. Il y a un aspect très vibrant qui émane du choix des couleurs, avec une palette désaturée sur le champ de bataille, presque monochrome, et des éclats rougeoyants la pourfendant. La poésie métaphysique initiée par le récit se retrouve notamment à mi-parcours, alors que l'on voit des formes de vie mécaniques en tout genre errer sur une Terre dévastée, au milieu des vestiges du passé, en tentant de donner un sens à leur existence. Monaca consolide cette ambiance reflétant l'espoir d'un avenir oublié par une bande-son à la fois poétique et tragique. En questionnant la conscience, Nier:Automata s'inscrit comme une fable post-humaniste, ou plutôt post-androïdique, nimbée d'une aura dépressive.